Trois présumés jihadistes ont été arrêtés près de Tombouctou, dans le nord du Mali, par des militaires de l’opération française Barkhane.

Ces trois terroristes qui ont été arrêtés le 10 août dernier par les hommes de l’opération Barkhane, appartiennent à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Parmi eux figure un proche de l’Algérien Yahia Abou Hammam, l’émir d’Aqmi. Il est l’auteur de rapts de ressortissants français sur le territoire malien dans le passé et est décrit comme un homme qui ne fait pas de concessions. Yéyia Abou Hamame est considéré comme un proche du Malien Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Dine. D’après une source au sein de la communication de la force française les trois suspects “formaient une cellule dans le secteur”.

Après avoir confirmé l’arrestation des trois suspects, le ministère français de la Défense a affirmé qu’ils seront remis aux autorités maliennes dès leur acheminement à Bamako conformément aux accords en vigueur. “Nous nous attendons à recevoir des mains des Français ces terroristes”, a indiqué une source sécuritaire malienne sous le couvert de l’anonymat. Elle évoque l’engagement d’hélicoptères et un “travail de renseignement très efficace”.

Par ailleurs, une source militaire proche de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a salué une “efficace opération française qui a permis de mettre la main sur des terroristes près de Tombouctou”.
Il y a quatre jours, un ancien responsable du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Yoro Ould Daha, arrêté par les soldats français à Gao a été relâché par la gendarmerie malienne. « Yoro Ould Daha a été libéré parce qu’on n’avait rien à lui reprocher » a déclaré un proche de Yoro.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mujao ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d’où ils ont été chassés par une intervention internationale en janvier 2013 initiée par la France, l’opération Serval. Aujourd’hui, les jihadistes mènent une guerre asymétrique marquée notamment par des attentats.

Afp