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Terrorisme et insécurité au sahel: S’organiser ou disparaitre

Négligents face à un terrorisme venu du Sahara algérien dans les années 1990 pour pousser chez eux, en profitant de la précarité et du sous-développement, les Chefs d’Etats ouest-africains qui n’ont pas su anticiper sur la chose, sont les premiers responsables.

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Il était clair que dans les années 2000, les résidus des ennemis jurés d’Alger ont peuplé dans un no man’s land, comprenant des parties extrêmes du Niger, du Mali, de la Mauritanie et de l’Algérie. Et à ce point, tenir à accuser son voisin d’être le maillon faible de la chaine n’a été qu’une honteuse politique de marginalisation du Mali qui avait, contrairement à certains Etats, refusé d’y inviter l’Occident ou solliciter son appui logistique dans des conditions indéterminées, tout en prônant depuis 2004, une conjugaison des efforts des premiers concernés qui aurait pu contenir la menace.

L’un des malheurs des Etats pauvres du Sahel est qu’ils sont non seulement victimes de la puissance algérienne, capable de sécuriser ses frontières tout en faisant des leurs ses arrière-cours, mais aussi et surtout que les Chefs d’Etat qui s’installent au pouvoir préfèrent chacun, soit confier sa sécurité à une puissance étrangère ou se débrouiller à garder seul ses frontières poreuses avec le peu de moyens dont ils disposent.

En 2010, cette attitude individualiste a fait de la Mauritanie, du Burkina et du Niger des protectorats de Paris. Ces trois pays ont cru bon de se faire épargner de la menace en remettant leur sécurité à Paris qui s’y est invité pour protéger ses intérêts et pas pour mettre fin à la menace. Aucune politique n’a été dégagée à cette fin.

Le cas du Mali était tout autre : Quelques années après son installation au pouvoir, Amadou Toumani Touré a fini par avoir des relations compliquées avec Paris. Pour lui, face à la menace, la solution est unique. Il va jusqu’à proposer la mise en place d’un état-major militaire conjoint, réunissant les états-majors généraux des pays du champ sur le terrain même de la menace. Une méthode qui devrait servir à éliminer totalement la menace dans tout le sahel. Ça ne marchera jamais.

Mais c’est sans connaitre l’option individualiste que les autres Chefs d’Etats en face ont choisie pour protéger leurs mandats, sans penser au futur des Etats qui sont actuellement pris en otage.

Aujourd’hui, des forces françaises sont sur les territoires sans que leur présence ne rime avec une lutte concrète contre le terrorisme.

Après Niamey et Bamako, c’est Ouagadougou qui est frappée par le terrorisme. Ce qui laisse constater l’évidence de la légèreté avec laquelle les Chefs d’Etat ont pris le dossier.

D’aucuns se rendront compte que non seulement, être sous la sécurité française ne rime pas avec la fin du terrorisme chez eux, mais aussi que seule la sécurité qu’ils concevront d’eux-mêmes sauvera les Etats en proie à l’insécurité intérieure et transfrontalière.

 

La Rédaction

Source: Le Soft

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