Une caméra a visionné la scène
Dans l’après-midi du mardi 22 novembre, des voyous, dépeints comme étant des militants ADEMA, URD et PARENA s’étaient réunis dans un endroit public, notamment au siège d’une formation politique, dans la circonscription électorale de la CII, pour discuter et mettre en œuvre un plan de vandalisme, dans la belle famille du Président IBK.
Des consignes ont été données pour saccager cette famille où habite l’ainé de la famille de la première dame, Abba Maïga, un inspecteur des impôts en retraite. Un homme extrêmement gentil, qui est historiquement de l’US-RDA, parce que son père, Attaher Maïga, mort dans un accident d’avion à Tombouctou en 1985, fut ministre des Finances de Modibo Keïta. C’est bien le domicile de cet ancien compagnon du premier Président malien que les malfrats ont visé, avec une intention certainement de piller, de voler et même de tuer. Leurs actions préméditées s’expliquent par les pneus et bidons remplis d’essence qu’ils avaient en leur possession. S’y ajoutent des marteaux, des pierres et des gourdins. Le carré de cette famille qui ne fait du mal à personnage, selon un voisin, très déçu par « le comportement des malfaiteurs », a été quadrillé par des pneus déjà en flammes.
Ces criminels ont, dans un deuxième temps, encerclé le domicile ciblé, chassé les vigiles non armés, avant d’escalader le mur, les portes étant sécurisées, selon des nombreux témoins. Ensuite, ils ont saccagé tout sur leur passage dans la modeste cour. Avant de commencer à caillasser la porte d’entrée du salon et des fenêtres.
Abba Maïga voyait à partir de son salon et d’un écran tous les manifestants. La porte est hyper sécurisée, néanmoins, il a pris le soin d’alerter les forces de sécurité. Avant même l’arrivée de celles-ci, certains ont quitté les lieux parce qu’ils n’ont pu pénétrer dans l’enceinte pour s’adjuger le coffre-fort imaginaire.
A leur arrivée, les forces de sécurité ont dispersé avec professionnalisme les vandales. Pas de mort. Pas de blessé. Les rues ont été dégagées. Seulement voilà : ils ignoraient la présence d’une caméra qui a tout filmé. Un haut responsable de l’ADEMA dont le frère est DAF dans une institution de la République est bien visible dans la vidéo. De même que des militants ou responsables URD et PARENA, deux partis de l’opposition. La Sécurité d’Etat est en train d’étudier la vidéo, en attendant des arrestations justes et crédibles.
Il faut le dire, ils ont été des mauvais perdants à l’issue du scrutin du 20 novembre. C’est pourquoi, l’ADEMA, bien qu’étant de la majorité présidentielle, se joigne aux opposants pour déstabiliser IBK, de la plus mauvaise manière. Parce que ces actes criminels auraient pu occasionner des morts dans la belle famille du Président. Mais Dieu en a décidé autrement. Honte aux protestataires méchants, qui n’ont même pas attendus la proclamation officielle des résultats pour dire que le « RPM envisagerait de falsifier les résultats ». Quel mensonge ! Quelle grossièreté !
Cette situation doit être sanctionnée. Heureusement que la tentative a échoué ! Sinon, des militants RPM se seraient donné au même jeu en communes V et VI du District de Bamako. Au moment où nous mettions sous presse, personne n’a condamné cet acte odieux. Que tout le monde sache, que nul n’a le monopole de la violence. Celle-ci appelle toujours à la chienlit. La réplique est toujours sanglante. Alors, que tout le monde joue la carte de l’apaisement, de la paix sociale, du respect des procédures.
N’ont t-ils pas été éliminé en première instance et remis sur scelle en appel ? Que la loi soit respectée par tous (dura lex sed lex) ! A suivre.
Chahana Takiou