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Ténenkou : LE SUCCES DE «PINAL TAYALY»

Depuis 2012, la ville de Ténenkou et les contrées voisines vivent dans l’insécurité. Elles subissent des attaques meurtrières commises par des bandits armés. Les dernières incursions de ces bandits remontent au mois de janvier dernier occasionnant des pertes en vie humaine et des dégâts matériels. Cette insécurité n’a pas entamé la volonté de la centaine d’associations féminines du cercle de poursuivre leurs activités pour consolider un cadre d’épanouissement.
Avec le retour d’un calme relatif, les programmes de développement concernant les femmes se déroulent à un bon rythme dans la savonnerie, la teinture, les banques de céréales, le petit commerce. Plusieurs associations opèrent dans l’épargne avec intérêts ou encore dans l’embouche et le maraîchage.

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L’association féminine « Pinal Tayaly » de Ténenkou s’occupe de maraîchage. Elle est dirigée par Kadia Gourdo Thiocari. Egalement présidente du réseau des associations féminines de la commune de Ténenkou, elle est membre de l’Association des femmes rurales du cercle.
Créée en octobre 1987, l’association « Pinal Tayaly » compte aujourd’hui une cinquantaine d’adhérentes qui travaillent dans un potager couvrant une superficie d’un hectare, près de la mare « Naweerè Sèbè » au quartier Ouro Améry. Entouré d’un grillage, le jardin est doté d’un mauvais puits où les courageuses paysannes puisent péniblement de l’eau pour arroser les planches deux fois par jour, matin et soir.
Dans leur champs, malgré les aléas, les femmes de « Pinal Tayaly » récoltent de grandes quantités de légumes : salades, choux, tomates, aubergines, concombres, pommes de terre, échalotes, piments, gombos, courge, carottes, betteraves, etc. Elles vendent leurs produits pour subvenir aux besoins financiers des familles. Par ailleurs, les légumes servent à améliorer les repas au quotidien. Les arbres fruitiers qui parsèment la parcelle donnent des mangues, des goyaves, des citrons.
Selon la présidente, Kadia Gourdo Thiocari, les recettes de la vente atteignent 2500 Fcfa par jour pour le jardin, sans compter les commandes spéciales des commerçants. « Grâce à cette activité, nous arrivons à bien manger et nous faisons des économies. Nous aidons nos familles à satisfaire les besoins alimentaires et financiers. Nous avons engagé un gardien et nous économisons le reste de l’argent », témoigne une membre de l’association.
La coopérative, selon Kadia Gourdo Thiocari, possède une caisse de solidarité qui octroie des prêts remboursables avec intérêt aux membres de l’association qui souhaitent mener d’autres activités lucratives en solitaire. Une deuxième caisse de solidarité accorde des prêts remboursables sans intérêts qui permettent aux membres de l’association de résoudre leurs problèmes sociaux (baptême, mariage, décès, etc.). « Nous avons ouvert aussi un compte dans une caisse de crédit et d’épargne », révèle la présidente de la structure.
Les femmes de l’association exercent d’autres activités génératrices de revenus. Par exemple elles cotisent 25.000 Fcfa par semaine pour alimenter la caisse sociale.
Kadia Gourdo Thiocari remercie les bonnes volontés qui les aident, notamment, les autorités politico-administratives, les ONG. Cependant, elle insiste sur les difficultés de l’association (insuffisance de matériels, mauvais état du puits, insécurité).
M. DEMBELE
AMAP-Ténenkou

source : L Essor

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