Rien ne va plus entre le Maire de la Commune V du District de Bamako et les populations de ladite commune. Après une première journée de protestation contre les décisions impopulaires de l’édile de la Commune V il y a quelques semaines, la population (les jeunes, les femmes, les commerçants détaillants…) de la commune V sont encore montées au créneau contre Amadou, le mercredi 27 février 2019. C’était lors d’une marche qui a quitté dans l’enceinte du terrain municipal de la commune pour prendre fin devant la mairie.
Le maire Amadou Ouattara semble perdre sa cote de popularité auprès de ses populations. Et pour cause, des mesures impopulaires annoncées par lui est ses acolytes décriées par les siens. Parmi elles, l’on note son intention d’augmenter la taxe communale. Il lui est reproché aussi le morcèlement d’ un terrain de football et sa vente à un operateur économique de la place… Selon les marcheurs, il a annoncé son intention de vendre aussi le Marché de Sabalibougou. «Les marchés de Badalabougou, de Daoudabougou, et de Kalabancoura sont aussi dans son projet de vente», expliquent les mécontents du jour.
La population, notamment les femmes, les jeunes, les commerçants détaillants, n’adhère pas à cette brochette de mesures du maire Amadou Ouattara. Elle s’est mobilisée ce mercredi matin pour demander qu’il dégage à la tête de la commune. Les slogans du jour démontrent à suffisance le mécontentement des populations : « Le Maire Amadou Ouattara dégage », « non à 400% d’augmentation des taxes en CV », le Maire veut tuer les commerçants détaillants », « Amadou Ouattara touche pas à mon terrain de football », « Amadou Ouattara Maire voleur », etc.
« Il ne nous inspire plus confiance, il ne travaille plus pour préserver la population et ses intérêts », a déclaré un jeune manifestant. Et Djénéba, vendeuse au marché de Sabalibougou , d’ajouter : « Je suis là ce matin pour dire non au Maire Amadou Ouattara qui a annoncé qu’il va vendre notre marché pour le reconstruire. Nous pensons que c’est faux. Il ment. Nous avons vu beaucoup de cas, il va le vendre aux plus nantis. Il nous dit aussi que notre taxe du jour appelé « salin » passera de 50 FCFA à 200 FCFA. Nous n’accepterons pas aussi.
C’est au marché que nous avons de quoi faire vivre nos familles, nos enfants, notre pain quotidien, c’est grâce à ici qu’on fait fasse à nos petits besoins. Il veut nous priver de cela. Non, nous n’allons jamais accepter cela. Il nous trouvera sur son chemin». Selon Mohamed Diallo, le vice président de l’association des commerçants détaillants de la Commune V, depuis une année, ils ont prévenu le maire qu’ils ne sont pas d’accord avec ses décisions qui n’amèneront pas la quiétude dans la commune. « Il veut nous rendre la vie impossible. Mais il nous trouvera sur son chemin», explique, en colère, Mohamed Diallo.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain