Hamadoun Ouologuem dit Yambo pour les intimes a quitté le monde ici-bas le 9 avril 2019 chez lui à Niamana village et enterré le 10 avril au Cimetière d’ATTbougou. Celui qui vient de quitter de voyager pour de bon en quittant ce monde céleste n’a pas vécu inutile comme en témoigne son intime ami Boureima Tabalaba.
«J’ai connu M. Hamadoun Ouologuem dans les années 1988, 89 et 90 au Lycée de Sévaré, à Mopti. Nous avons été admis au Bac de 1991 ensemble. Arrivé à Bamako, il est orienté à l’ENSup et moi à l’ENA. Aux termes des quatre années d’études, il a brillamment décroché le Diplôme d’Historien Géographe.
A sa sortie, il enseigna au lycée Ibrahima Ly de Banankabougou avant de passer le concours de la Fonction publique en tant que cadre de l’Administration et de la Culture. C’est ainsi qu’il est mis à la disposition de l’Institut des langues Abdoulaye Barry de Bamako. Après son recrutement dans la Fonction publique, il a approfondi ses études en décrochant le DEA et devenu un grand chercheur par la suite. L’Homme a embrassé le monde de la Culture. Après le DEA, il s’est inscrit en thèse à l’ISFRA pour le Doctorat. En tout cas, quelques mois avant son décès, il était en phase de clôturer son Doctorat. C’est pourquoi on l’appelait Doctorant.
On retient de lui, un Homme au comportement assez vif. Il avait un franc-parler sans nul pareil et fidèle dans ses relations avec les autres. Hamadoun ne mâchait pas ses mots, il disait tout de suite ce qu’il pense de quelque chose.
D’autres qualités reconnues en l’Homme est son ouverture aux autres. Il ne posait pas d’actes sans demander l’avis de ses amis. Que soit un problème personnel ou collectif, il demandait conseils auprès des siens. C’est pourquoi, j’aimais bien sa compagnie. Aujourd’hui, tout cela va nous manquer (les autres amis et moi-même). Le monde de la Culture a perdu un grand Homme à travers lui; car, il a mené et continuait à mener des recherches dans ce domaine. Les nombreuses conférences qu’il a animait sur la chasse, les fêtes traditionnelles au nom de Ginna Dogon et d’autres associations culturelles retiendront de lui un grand Serviteur du monde des Lettres et de la Culture.
Pour sa famille, il est irremplaçable tant par son comportement et son engagement pour les siens. Sa maman qui vivait auprès de lui, ses deux épouses et ses sept enfants et proches parents ne l’oublieront pas de sitôt ; car, il les a marqués de son vivant.
J’ose espérer la thèse de Doctorat qu’il préparait sur les Coutumes et Us sera publiée à titre posthume afin qu’elle serve aux Générations futures.
Hamadoun Ouologuem faisait partie de ces assoiffés de connaissances. Il était en quête permanence de connaissances.
‘‘Après Tabalaba, ses jeunes frères retiennent en Hamadoun un Conseiller, un soutien moral et financier. Il ne pouvait pas rester indifférent face aux souffrances de son prochain. Il répugnait l’ingratitude et la malhonnêteté. La preuve, il a gardé ses relations privilégiées avec les Ressortissants du Secteur d’Ouroly où il a fait ses études primaires. A Bamako, il a toujours répondu présent aux évènements malheureux et heureux des Ressortissants de ce village vivant à Bamako et dans ses alentours. Pour sa présence à leurs côtés, on fait penser à certains qu’il était d’Ouroly. Personne ne pourra combler le vide qu’il nous laisse. C’est le destin, concevons le ainsi. Il est de notre devoir de reconnaitre ses bienfaits à ses épouses, enfants et proches parents qui vivent parmi nous. C’est tout ce que nous pouvons en sa mémoire’’. Ces propos sont d’un jeune frère d’Ouroly qui a témoigné avec joues pleines de larmes sur Hamadoun Ouologuem alias Yambo Ouologuem.
A son Directeur de Thèse, nous disons que c’est le destin qui en a décidé ainsi. Point d’esprit de culpabilité. Lui qui a accepté volontiers d’encadrer sa thèse ne le reverra plus sur la terre ici-bas. Il ne pourra que publier sa thèse à titre posthume afin de se consoler soi-même et les autres êtres qui lui sont chers. Yambo est parti, mais restera dans nos cœurs. Les douces paroles qu’il a prononcées, les sages conseils qu’il a prodigués, le monde intellectuel qu’il a encadré, prendront son relais à leur tour. Comme pour dire qu’on ne meurt jamais.
A ses deux épouses et sept enfants inconsolables, nous disons que Dieu veille sur eux».
Ambaba de Dissongo
Source: L’Observatoire