Au Tchad, dans la région de Sandana, la marche pour la dignité et la justice organisée ce mardi 15 février 2022 suite à la mort de 13 personnes dans le sud du pays, a été empêchée par la police.
D’après nos informations, la police aurait occupé tôt ce mardi matin l’espace Fest’africa où devraient se réunir les marcheurs pour la dignité et la justice. Pour cette marche qui devait se dérouler sur à peu près un Kilomètre, les ressortissants des provinces du Moyen-Chari et du Mandoul ont appelé à cette marche, pour exprimer leur indignation après l’affrontement entre éleveurs et agriculteurs à Sandana qui a causé la mort accidentelle d’un éleveur.
Parmi les marcheurs, nous pouvons citer l’archevêque de Ndjamena, Monseigneur Edmond Djitangar ou encore l’ancien chef de file de l’opposition Romadoumngar Nialbé Felix, qui aurais été gazés par la police.
L’espace vert du centre-ville de Sarh, la capitale du Moyen-Chari a été pris d’assaut par des centaines de personnes, qui répondaient à l’appel des chefs traditionnels de la province lors des premières manifestations. Qui ont décrété trois jours de recueillement en la mémoire des victimes de Sandana.
Selon les sources locales, « malgré les arrestations de certains auteurs présumés du massacre, la colère reste vive et plusieurs agglomérations du Moyen-Chari et du Mandoul entendent rejoindre les manifestations de colère ». « Le déplacement d’une délégation ministérielle sur place n’a pas non plus permis d’apaiser les tensions » ajoutent-ils. D’autres sont convaincus que « les acteurs des massacres ont des complicités avec les autorités locales ». Ainsi, selon nos confrères du RFI, Les populations demandent désormais la « relève » du gouverneur et des responsables de la gendarmerie et de la police.
Kadidiatou Diarra, stagiaire
Source: LE PAYS