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Syrie : les rebelles veulent un volet humanitaire séparé

L’opposition se refuse à aller négocier à Genève tant qu’un volet humanitaire n’est pas ajouté.

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L’état d’urgence humanitaire en Syrie ouvre la voie à de nouvelles exigences. Alors que les secours tentent d’évacuer des centaines de civils affamés et « en danger de mort » de la ville assiégée de Madaya et que les bombardements se poursuivent sur la population syrienne, les ambassadeurs français et britanniques à l’ONU ont demandé, mardi, la levée des sièges de toutes les villes du pays. François Delattre, le représentant de la France aux Nations Unies a souligné « l’utilisation de la famine comme arme de terreur ». Près de 400.000 Syriens sont pris au piège des combats, selon l’ONU.

Une « une initiative française » attendue

De passage à Paris où il a été reçu notamment par le président Hollande, le coordinateur général de l’opposition syrienne, l’ancien Premier ministre syrien Riyad Hijab (un sunnite qui a fait défection en 2012) est de son côté venu solliciter l’aide de la France. Chargé de mener les négociations à Genève le 25 janvier prochain, il réclame « une initiative française pour séparer le dossier humanitaire du dossier politique » , a-t-il expliqué, mardi, devant l’association de la presse diplomatique française. Il lui est impossible de mener des négociations -qu’il estime pour l’instant condamnées à l’échec- tant que « le peuple est affamé et bombardé. On n’aura pas sa confiance tant que l’on n’obtient pas de dissocier le volet humanitaire du volet politique ». Il fait valoir que les bombardements se « poursuivent à un rythme intense »  et accuse les « avions russes de viser écoles et marchés ».

L’opposition en désaccord sur l’ordre du jour

L’opposition est de surcroît en désaccord sur l’ordre du jour de la prochaine négociation, ce qui la met en porte à faux avec Damas, les Iraniens et les Russes qui soutiennent Bachar el Assad, mais aussi les Américains et Staffan de Mistura , l’envoyé spécial pour la Syrie du secrétaire général de l’ONU. Les rebelles critiquent la résolution 2254 du 18 décembre , adoptée par le Conseil de Sécurité « grâce au recul des Américains » qui n’ont pas nommément exigé le départ de Bachar el Assad. « L’histoire ne pardonnera pas à Barack Obama », dit-il. Car à ses yeux « Bachar et Daech sont les deux faces d’une même monnaie ».

L’opposition veut un gouvernement de transition, une assemblée constituante pour préparer une nouvelle Constitution et la restructuration des forces de sécurité et de renseignement. « Si Bachar reste, le conflit va se poursuivre », assure Riyad Hijab. Il accuse les parties prenantes de se contenter d’un objectif edulcoré, celui élaboré à Vienne I (paragraphe 7) qui n’exige qu’un pouvoir crédible et non confessionnel. « Le choix est très difficile. Si nous n’y allons pas, on va nous dire que nous ne respectons pas les résolutions de l’ONU. Mais, en même temps, nous ne voulons pas perdre la confiance de notre peuple », a répété Riyad Hijab. Une situation complexe alors que le régime syrien vient de reprendre un bastion rebelle à Salma, au nord du pays.

Virginie Robert

Source: lesechos

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