CONFLIT Les avions russes ont notamment visé « des infrastructures du groupe Etat islamique »…
L’aviation russe a bombardé quarante « cibles terroristes » en Syrie au cours des dernières 24 heures, soit une baisse importante du nombre de raids aériens par rapport aux jours précédents, annonc mercredi le ministère russe de la Défense.
Les bombardiers tactiques Su-34 et les avions d’appui au sol Su-24M et Su-25SM ont réalisé 41 sorties aériennes pour frapper « 40 cibles terroristes » dans les provinces d’Alep (nord), Idleb (nord-ouest), Lattaquié (nord-ouest), Hama (centre) et Deir Ezzor (est), a précisé le porte-parole du ministère, le général Igor Konachenkov. Les avions russes ont notamment visé « des infrastructures du groupe Etat islamique » (EI), a-t-il affirmé.
La ville d’Alep visée
Mardi, les forces aériennes russes avaient annoncé 86 frappes, soit un niveau d’intensité jamais atteint depuis le début de leur intervention militaire en Syrie, le 30 septembre. Cette fois, M. Konachenkov s’est félicité de la destruction, près de Deir Ezzor, « du poste de commandement d’une des principales factions de l’EI ».
Les avions russes ont également frappé un dépôt de munitions et un atelier de fabrication de voitures piégées à Alep, utilisées par les combattants de l’EI pour « perpétrer des actes terroristes au coeur des villes syriennes ou contre les positions de l’armée gouvernementale », selon le général.
Des bombardements continus depuis deux semaines
Près d’Alep, les frappes russes ont également « détruit » un entrepôt où les véhicules de combattants pouvaient être transformés pour être dotés d’armes lourdes, ainsi qu’une base de l’EI où les jihadistes s’entraînaient à manier les explosifs. A Hraytane, une ville au nord d’Alep sous contrôle de groupes islamistes et d’Al-Nosra, la branche d’al-Qaïda en Syrie, des bombes russes ont frappé des dépôts d’armes et de carburant, tandis qu’à Idleb elles ont détruit un camp d’entraînement. D’autres dépôts ont également été détruits à Hama et Lattaquié.
L’aviation russe bombarde quotidiennement depuis deux semaines ce qu’elle qualifie de « cibles terroristes » en Syrie. Cette activité militaire intense, couplée à celle, parallèle, des avions de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, accroît le risque d’incidents dans le ciel syrien. Des avions russes se sont ainsi trouvés samedi à seulement quelques kilomètres, soit « à une distance visuelle » d’appareils de la coalition, a affirmé le colonel américain Steve Warren, porte-parole du Pentagone.
Source: 20 Minutes