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Syrie : 7 ans de guerre dans un monde de droits, combien de Syriens mourront encore ?

Depuis 2011, la Syrie traverse une véritable crise humanitaire mettant en question l’existence même du pays. Ce conflit, politique à ses débuts, s’est vite transformé en terrorisme. Une guerre de tous les jours, faisant fuir une bonne partie de la population et engendrant  d’innombrables morts juvéniles. Ces atrocités se passent dans un monde où plusieurs droits de protection des personnes et de leurs biens existent.

S’il faut parler de crise humanitaire, c’est bien en Syrie. Parler d’une possibilité de troisième guerre mondiale, c’est rester indifférents ou étrangers au conflit syrien. La troisième guerre mondiale se joue en Syrie. Un pays où les armes ne se taisent plus.  De jour comme de nuit, les coups de fusils, de raids aériens ou d’autres armements sont entendus dans ce pays du monde et sont devenus le quotidien des populations civiles.

Plus de 350.000 personnes tuées en 7 ans de conflits. Tel est le nouveau bilan rendu public par l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) à ce jour. C’est ce que nous pouvons lire à travers cette phrase : « 353.935 personnes ont été tuées depuis le 15 mars 2011. »

Ce conflit a couté cher notamment aux civils et plus précisément aux enfants.  19.811 enfants sont tués dans ce conflit sans trêve. À cet effet, l’OSDH fixe un bilan détaillé pour permettre une bonne compréhension de toute l’atrocité de ce conflit :

  • 390 civils, dont 19.811 enfants et 12.513 femmes ;
  • 820 soldats du régime ;
  • 130 membres des forces pro-régime ;
  • 360 djihadistes et extrémistes islamistes ;
  • 039 combattants d’autres forces ;
  • 196 personnes non identifiées.

Cette catastrophe humanitaire se fait dans ce monde sans que les organismes chargés de faire régner les droits de l’homme dans le monde réussissent à imposer même une simple trêve. L’ONU (Organisation des Nations Unies) qui a su gérer la Deuxième Guerre mondiale en punissant le coupable, l’Allemagne, se montre encore incapable d’imposer une trêve humanitaire dans cette chaudière où les conflits s’intensifient dans ces derniers temps. S’agirait-il d’une mauvaise volonté des Nations-Unies de mettre un terme à cette guerre ? Des pays membres de cette organisation sont-ils impliqués ? En tout cas, cette situation dépasse l’entendement.

Nous savons que même si le président syrien n’est pas coupable de ce conflit, il a sa part de responsabilité dedans. Cette guerre a débuté en tant que guerre politique entre les pro-Assad et les rebelles au régime. Ces derniers réclamaient juste le départ de Bachar Al-Assad. Ces manifestants contre régime trouvent que le régime est devenu tyrannique. Alors, ils réclament plus de démocraties en voulant faire partir le chef de l’État. Des conflits s’éclatent entre les deux camps, les défenseurs du régime et les rebelles au régime.

Les terroristes islamistes se profitent de cette situation pour envahir le pays. Leur objectif reste de s’emparer du pouvoir. De ce chaos surgissent les indépendantistes qui réclament l’indépendance des Kurdes. Le pays s’est trouvé ainsi divisé en plusieurs camps.

De ce moment jusqu’à nos jours, le rêve des Syriens a été la paix.  Or, ce qui est paradoxal dans cette affaire, c’est que plusieurs pays sont impliqués dans cette crise. Chacun d’eux défend un groupe bien déterminé. Parmi ces pays présents sur le terrain syrien, nous avons les États-Unis, la France, le Royaume unis. Ces pays forment une seule coalition défendant les opposants au régime. À côté de ceux-ci, nous avons la Russie et l’Iran pour combattre cette opposition. Quant à l’Arabie Saoudite et au Qatar, eux, ils défendent l’opposition syrienne contre Assad.  C’est pour dire jusqu’à quel point cette crise syrienne a un caractère mondial.

À quoi bon cette présence massive ? Pourquoi toutes ces coalitions ? Toutes ces divisions ? Sûrement pour la défense de certains intérêts personnels. Par ailleurs, à analyser au fond, nous arriverons à la conclusion que tous les pays qui appuient Bachar Al-Assad contre la volonté du peuple sont à la base de l’aggravation de ce conflit. Dans ces genres de situations, il faut privilégier l’intérêt général, cela aurait dû éviter cette situation à laquelle nous assistons présentement.

Le conflit se déborde et il n’y a personne pour pouvoir le stopper. Cela est évident puisque les terroristes se sont profité de l’instabilité régnante. Nonobstant ce changement de priorité, Bachar s’accroche au pouvoir pour lancer la contre-offensive contre les terroristes. D’année en année, la crise  atteint une hauteur exponentielle. Près d’un mois de la reprise du conflit, les Nations-Unies, la Russie se battent pour qu’il y ait une trêve humanitaire. Plus de médicaments dans les hôpitaux, plus de nourritures, les eaux sont contaminées, l’information est devenue une denrée rare puisque les journalistes n’ont plus accès à certaines zones. Les Syriens et surtout la zone de la Ghouta orientale traversent la pure crise humanitaire.

Où est passée la diplomatie des Nations Unies ? La diplomatie avec laquelle elles ont résolu la crise de 1945. La crise syrienne est-elle plus grave que celle-ci ? La bonne foi de tous ces pays qui se disent alliés de Bachar Al-Assad doit être mise en cause. Cela est pareil pour celle de l’organe de sécurité et celui des Nations Unies. Aucun de ces pays, la Russie, la France, etc. ; ne peuvent manquer de moyens pour faire dégager les populations civiles et surtout les enfants et de régler le compte avec les terroristes puisqu’ils ne sont pas disposés à négocier. Cela doit se faire pendant que le président syrien est derrière les barreaux pour crime contre l’humanité.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays-Mali

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