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SOUNKALO : la foi à l’épreuve de la chaleur

La coïncidence du ramadan avec l’un des mois le plus chaud de l’année inquiète beaucoup les jeûneurs maliens. Beaucoup de Bamakois pensent jeûner malgré la période.

A quelques jours du mois de ramadan, Safiatou Traoré fait le tri dans son placard. Les pantalons et hauts sont bien arrangés au fond. « J’abandonne mes vielles habitudes. Je dois embrasser la posture d’une vraie musulmane », dit-elle. La jeune fille a déjà une idée des habits qu’elle portera durant tout le mois. La combinaison du mois le plus chaud au ramadan l’angoisse par contre.

« Cette immense chaleur associée aux coupures d’électricité répétitives ne donnent du tout le courage de jeûner. Franchement j’hésite beaucoup. Mais quand je pense que cette souffrance n’est rien comparée à ce qui nous attend au-delà, je prends du courage à le faire. La bonté de Dieu est inexplicable. Il nous facilitera notre tâche et nous accordera son pardon », laisse-t-elle entendre, inquiète.

Endurer pour une meilleure récompense et se sentir proche de son créateur, la foi en Dieu  motive certains Maliens, dont Oumar Diarra, à jeuner malgré cette forte chaleur.

« Le jeûne pour moi, c’est d’abord spirituel et au-delà de tout ça c’est la foi. Certes, le ramadan de cette année s’annonce très difficile, mais nous allons jeûner avec plus de dévouement. Rien n’est encore perdu Allah, ne nous abandonnera pas. Il faut se mettre en tête qu’il y aura forcément une porte de sortie pour nous jeuneurs, il suffit tout simplement d’y croire », dit Oumar Diarra.

En plus des devoirs du croyant, le ramadan selon l’imam du Centre islamique d’Hamdallaye Idrissa Diarra, est le seul mois dont le nom apparait dans le coran. D’après lui, « c’est durant ce mois, après Jésus-Christ, que la révélation des saintes écritures a été faite au Prophète Mohamed (PSL). Il est considéré comme le mois le plus saint ».

Ce quatrième pilier de l’islam est une obligation sur tout bon musulman ayant atteint l’âge recommandé, explique l’imam Idrissa Diarra. « La seule chose qui peut empêcher une personne de jeûner est une maladie, mais ça dépend aussi de l’état physique de la personne », précise l’imam. Il ajoutera « Et si par ailleurs la chaleur persiste, il y a des experts qui viennent en parler avec les religieux et ensemble nous trouverons une solution. Car même dans le coran, il est mentionné que lorsqu’on n’est pas en mesure de jeûner qu’on ne le fasse pas. Un seul individu ne peut pas prendre cette décision. La décision prise dépendra aussi de l’avis des docteurs ».

En cette période de canicule, pendant et après la rupture, il y a des précautions à prendre pour faciliter le jeûne et surtout éviter des crises après la rupture.

Pour Dr. Traoré, médecin généraliste à la polyclinique Mohamed V, il faut éviter de s’exposer au soleil. « L’environnement chaud peut entrainer la transpiration ce qui aboutit à la déshydratation. Il conseiller de réduire des activités physiques trop intenses pour éviter un affaiblissement de l’organisme et privilégier les endroits calmes et bien aérer ».

Après la rupture, Dr. Traoré recommande de prendre des aliments liquides et semi liquides chauds ou tièdes. « L’organisme est comme une machine. Si on jeûne, la température du corps baisse. Pour éviter les crises et pour que l’organisme fournit moins d’effort, il est bon de prendre les aliments chauds ou tièdes ».

Aline Doumbia (stagiaire)

Source : Mali Tribune

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