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SOUMAILA CISSE HIER FACE A LA PRESSE : « Le peuple malien n’est plus la priorité d’IBK »

Face à la presse le jeudi 30 juillet 2015, à la Maison de la presse, le député Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition politique du Mali, n’a pas porté de gant pour dénoncer les dérives du système IBK qui, selon lui, vilipende la démocratie, le Mali et les citoyens. Il dresse un tableau peu reluisant de l’action gouvernementale, marquée par une succession de scandales.

soumaila cisse urd soumi champion president campagne biographie ingenieur economiste second tour fraudeA la conférence de presse du principal opposant du président IBK, hier à Bamako, les questions d’actualité ont ravi la vedette à la loi portant statut de l’opposition, qui était pourtant le thème principal de la rencontre de Soumaïla Cissé avec la presse. Le chef de file de l’opposition a néanmoins trouvé le moyen d’évoquer les droits et devoirs de l’opposition vis-à-vis du gouvernement et de l’opinion selon la loi portant statut de l’opposition politique au Mali.

Il a éclairé sur l’institution du chef de file de l’opposition, une des principales innovations de la loi… qui dispose que le chef de file dispose d’un cabinet et des avantages qui sont fixés par un décret pris en conseil des ministres, etc. Ce décret, a-t-il dit, n’est toujours pas pris contrairement aux rumeurs.

« Nous l’attendons depuis près de deux ans. Le processus est toujours en cours », a-t-il précisé. Et de rappeler que « l’URD est de l’opposition et ceci ne devrait souffrir d’aucune ambiguïté et d’aucun questionnement. Nous continuons à faire nos critiques chaque fois que nous pensons qu’elles peuvent être utiles à la manifestation de la vérité et au bon fonctionnement de notre démocratie. Cela sans violence aucune ».

L’honorable député élu à Niafunké a rappelé les actions de l’URD surtout celles qui ont dénoncé les dérives et les abus qui continuent de caractériser le régime en place. Pour le chef de file, « le régime et la République sont fragilisés, la nation malienne est meurtrie, la démocratie fracturée, les Maliens se sentent humiliés, indignement traités et ont le sentiment d’avoir été trahis. Ils subissent un quotidien insoutenable avec le panier de la ménagère qui ne cesse de s’alourdir ».

Les Maliens, pour le chef de file de l’opposition, deviennent de plus en plus nostalgiques du passé. Pour Soumaïla Cissé, il est intolérable et inacceptable de voir que les atteintes graves aux droits des travailleurs sont devenus monnaie courante avec des relèves de cadres et d’agents dans tous les secteurs pour un seul motif politique.

De l’avion présidentiel à l’engrais frelaté

Il a rappelé le cas de l’ancien directeur général de la CMDT qui a été relevé de ses fonctions pour être muté comme simple cadre sans droit, tout simplement parce qu’il est de l’URD. Des cas comme cela foisonnent, aux dires du chef de l’opposition. Tout ceci ont pris de l’ampleur au fait que le slogan « 2014, année de lutte contre la corruption », a laissé la place à une course effrénée à la promotion de la corruption jusqu’au sommet de l’Etat.« La corruption florissante au contraire de l’emploi qui s’assèche a atteint des proportions inquiétantes dans tous les domaines ».

Telle est l’impression de Soumaïla Cissé sur le Mali « parce que le régime actuel peine à créer l’espoir et à mobiliser les énergies ». A l’en croire, pour la majorité qui nous gouverne, les jeunes et les femmes sont loin d’être les véritables atouts de l’avenir et les populations attendent désespérément les services sociaux de base pompeusement promis.

De l’avion présidentiel aux équipements militaires, en passant par l’engrais frelaté au marché de gré à gré… et sur le nouveau scandale, les logements sociaux « quand des ministres sont considérés comme des cas sociaux, qu’est-ce qui reste aujourd’hui ? », s’interrogera-t-il. Il est dommage que le peuple malien ne constitue plus une priorité pour le régime actuel. Sans oublié les démolitions récente de maison, il a indiqué que c’est grâce à leur concours que ceci a pu être stoppé.

A tous ces constats amers, le chef de file de l’opposition pense que seul, une saine distribution de la justice permet de sanctionner les errements inadmissibles.

Source : la Rédaction

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