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Soudan du Sud: les combats font rage, l’Ouganda lance un ultimatum

Des affrontements ont eu lieu, lundi 30 décembre, aux portes de la ville de Bor, capitale de l’Etat du Jonglei, dans l’est du pays. Et ils ont repris ce mardi matin. Yoweri Museveni, le président de l’Ouganda, a lancé un ultimatum au chef des rebelles, Riek Machar, menaçant « d’aller le chercher » s’il n’accepte pas un cessez-le-feu aujourd’hui.

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Les combats se sont poursuivis, lundi 30 décembre, dans plusieurs villes du Soudan du Sud. Point sensible, la ville de Bor, où les forces gouvernementales affrontaient toujours des groupes armés. Les affrontements auraient repris ce mardi matin, à en croire l’armée sud-soudanaise.

Face aux combats, la ville se vide peu à peu de ses habitants, des centaines de civils fuyant la ville par crainte de massacres interethniques. Le nombre de personnes réfugiées dans la base locale de l’ONU est ainsi passé de 17 000, la semaine dernière, à environ 8 000 hier lundi.

Deux groupes au sein des troupes rebelles

Les groupes rebelles avec lesquels les forces armées sud-soudanaises sont aux prises sont divisés entre miliciens et militaires, expose Joseph Contreras, porte-parole de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) : « Il y a deux groupes différents. Il y a d’abord l’armée blanche, des miliciens. Ce sont de jeunes hommes qui n’ont pas de formation militaire, qui ont pris part à plusieurs affrontements interethniques depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011. Le deuxième groupe, ce sont des militaires de l’armée régulière, qui étaient loyaux au président, au départ, puis qui se sont retournés contre lui en soutenant la rébellion de Riek Machar. »

L’ultimatum de Yoweri Museveni à Riek Machar

Tandis que les combats continuaient, le président ougandais, Yoweri Museveni, a accentué la pression. Il menace Riek Machar d’intervenir directement si ce dernier n’accepte pas un cessez-le-feu dans la journée de ce mardi. « Nous avons donné à Riek Machar quatre jours pour répondre, et s’il ne le fait pas, nous devrons aller le chercher, nous tous devrons aller le chercher, c’est ce qui a été décidé à Nairobi », a martelé le président ougandais.

→ A (RE)LIRE: Soudan du Sud, de la crise politique aux dérives ethnicistes

Côté rebelle, on refuse toute discussion avec Yuseveni, accusé d’être un allié du régime sud-soudanais. « Yoweri Museveni est impliqué dans le conflit du Soudan du Sud », assure Moses Ruai Lat, porte-parole de Riek Machar. « Il n’est pas un vrai partisan de la paix. L’Ouganda, c’est l’Ouganda. Les dirigeants des autres pays de la région n’ont pas de position aussi partisane que lui. Museveni menace la paix, il ne permet pas le dialogue. Mettons-le de côté. Nous ne voulons pas que Museveni soit associé aux négociations. »

 

Médiation de la CIRGL

Le professeur Alphonse Ntumba Luaba, secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), est depuis dimanche à Juba. Il a rencontré le ministre sud-soudanais de la Défense, celui des Affaires étrangères, et a également pu s’entretenir pendant une trentaine de minutes avec le président Salva Kiir. « C’est vrai que du côté du ministre de la Défense, on sent la volonté d’en finir. Mais le président est très ouvert au dialogue. Il parle même d’un dialogue sans condition », rapporte le Pr Ntumba Luaba au micro de RFI.

source : rfi

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