Le sommet régional prévu jeudi à Juba pour examiner la situation au Soudan du Sud a été annulé, a rapporté mardi l’agence de presse officielle soudanaise, sans en préciser la raison.
Le président soudanais Omar el-Béchir devait participer à ce sommet, appelé en urgence à l’initiative de l’Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad), qui assure la médiation dans les pourparlers visant à mettre un terme au conflit meurtrier qui secoue le Soudan du Sud depuis plus d’un mois.
“Le gouvernement a reçu une note du secrétaire de l’Igad lui annonçant que le sommet avait été annulé”, rapporte l’agence de presse Suna, citant un haut responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères, Abdelmahmoud Abdelhalim.
Le Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par des combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, limogé en juillet.
Des milliers de personnes sont mortes, un demi-million de civils ont dû fuir les violences, et l’ONU a fait état de nombreuses atrocités, dont des crimes de guerre, imputables aux deux camps.
Deux projets d’accord ont été remis aux belligérants mardi, afin de tenter de mettre un terme aux violences.
L’Igad, bloc de sept pays est-africains, assure la médiation dans les pourparlers en cours entre les belligérants à Addis Abeba, siège de l’Union africaine (UA), pour tenter d’obtenir, jusqu’ici sans succès, un cessez-le-feu.
La fin des combats est crucial pour le Soudan, dont l’économie dépend largement des redevances tirées du passage dans ses oléoducs du brut sud-soudanais. Depuis la partition du Soudan et l’indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011, à l’issue d’une longue guerre civile (1983-2005) entre pouvoir soudanais et rébellion sudiste, Khartoum a perdu le contrôle de 75% de ses ressources pétrolières.
source : tv5monde