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Soudan du Sud : le conflit armé entre dans son deuxième mois

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Le deuxième mois du conflit armé au Soudan du Sud a débuté avec d’intenses combats de rues, mercredi, entre l’armée loyale et les rebelles de Riek Machar dans la ville pétrolière de Makalal, située sur les rivages du Nil blanc.

Depuis le 15 décembre, armée loyalistes et rebelles fidèles à Riek Machar, ancien vice-président, s’affrontent au Soudan du Sud. Le 16 janvier, de violents combats ont été signalés à Makalal, ville pétrolière et capitale de l’État du Haut-Nil (Nord-Est). Le jeune État entre ainsi dans le deuxième mois du conflit armé.

“Il y a des combats intenses à Malakal”, a confirmé le porte-parole de l’armée, Philip Aguer. Mais selon lui, les rebelles, contrairement à ce qu’ils disent, ne contrôlent pas la capitale régionale. Une ville qui a déjà changé de mains deux fois depuis mi-décembre.

Selon l’ONU, qui a évoqué des batailles de chars, certains des 20 000 civils réfugiés dans le complexe local des Casques bleus ont été blessés par des balles perdues. La mission onusienne a précisé soigner des “dizaines de patients”.

Médecins sans frontières a de son côté indiqué avoir soigné 116 personnes blessées par balle dans le Haut-Nil, tout en expliquant que les récents combats à Malakal “limitaient” son accès aux déplacés de la région.

Déjà 10 000 morts

Selon des sources humanitaires et des analystes, ce conflit, parti d’une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice-président limogé en juillet, pourrait avoir déjà fait 10 000 morts, dont au moins 200 civils noyés dans le naufrage du bateau sur lequel ils fuyaient les combats à Malakal.

Quant aux déplacés, les Nations unies les estiment à 400 000, dont des dizaines de milliers ont trouvé refuge dans des pays voisins, notamment en Ouganda. Nombre d’habitants fuient des affrontements à caractère ethnique opposant la tribu dinka du président Salva Kiir aux Nuer de son rival Riek Machar.

Une trêve laborieuse

Parallèlement aux combats, les deux parties tentent depuis 10 jours de s’entendre sur l’instauration d’un cessez-le-feu. Elles discutent dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba sous l’égide de pays d’Afrique de l’Est, mais les pourparlers butent notamment sur la question de la libération de 11 personnes proches de Riek Machar, emprisonnées au début des combats.

Mardi soir, le ministre sud-soudanais de l’Information, Michael Makuei, était optimiste sur la possibilité que les deux parties “se mettent d’accord sur la fin des hostilités”, mais les rebelles insistent toujours sur le fait que la libération des détenus et le cessez-le-feu sont indissociables.

Avec AFP

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