Le gouvernement du Soudan du Sud et les rebelles ont signé, jeudi 23 janvier 2014 en Ethiopie, deux accords qui visent à faire taire les armes. Sur le terrain, les atrocités se sont poursuivies ces trois dernières semaines, avec plus d’un millier de morts. Plus d’un demi-million de personnes ont déjà été déplacées à cause ce conflit. Ces accords ne sont qu’un premier pas, comme le montre la lecture des deux textes.
Le premier texte, long de sept pages, porte sur la « cessation des hostilités » entre le gouvernement et les rebelles. Les parties s’engagent, à travers lui, à « cesser immédiatement toute opération militaire », à geler leurs positions et à s’abstenir de tout acte susceptible de conduire à une confrontation : déplacements de troupes, approvisionnement en munitions, etc.
L’accord stipule également que les parties s’engagent à « redéployer et/ou progressivement retirer du théâtre d’opérations en République du Soudan du Sud les forces, groupes armés et forces alliées invitées par chaque camp ».
Le gouvernement et la rébellion du Soudan du Sud s’engagent à se retenir de toute attaque contre la population civile. Ils acceptent d’assister les personnes déplacées à rentrer chez elles, mais aussi d’ouvrir des corridors humanitaires. Selon les termes de l’accord, ce cessez-le-feu était censé entrer en vigueur 24 heures après signature. Un mécanisme de vérification a été établi.
Le deuxième accord est intitulé « Accord sur le statut des détenus ». Les trois pages qui le composent ne mentionnent en fait qu’un compromis entre les parties pour « établir un processus de réconciliation nationale inclusif dans lequel les détenus et d’autres acteurs politiques, les organisations de la société civile, les chefs traditionnels et religieux auront un rôle significatif à jouer ».
source : rfi