La 3e session des pourparlers d’Alger ouverte mardi à Alger a été suspendue hier. Les différentes délégations ont désormais quelques semaines pour amender le document proposé par la médiation internationale qui a la synthèse des propositions faites par le gouvernement et les mouvements armés. Elle a retenu la régionalisation pour la nouvelle organisation du pays.
La délégation du gouvernement et celle des mouvements armés ont quelques semaines pour amender la synthèse présentée mercredi par la médiation internationale aux délégations du gouvernement et des mouvements armés. Le document en questions est une synthèse des propositions faites par le Gouvernement et les mouvements armés avant la pause-Tabaski. Il s’agit des éléments de proposition de sortie de crise au Mali et du document qui parle de fédéralisme proposé par les groupes armés.
En fonction de ces deux propositions, la médiation a sorti un « papier » qui s’articule autour des questions comme : la future architecture politique et institutionnelle du Mali, les questions de sécurité et défense où on suggère la montée en puissance de l’armée malienne au Nord. Il est aussi question de stratégie de développement et des questions humanitaires. Principalement des projets de développement des régions Nord et de toutes les autres régions du pays, de retour des réfugiés et de protection des populations.
Au plan institutionnel, le document prévoit des assemblées régionales élues au suffrage universel direct, dont les présidents sont des chefs des exécutifs régionaux avec la possibilité pour les régions d’adopter les noms qui les conviennent et même de s’unir dans le cadre de l’inter-régionalisation. La création d’un sénat est aussi envisagée.
Le document insiste sur la défense et la sécurité. Surtout, on peut facilement l’imaginer, à cause du retour des Djihadistes et de la lutte contre le terrorisme. Comme nous l’évoquions tantôt, un redéploiement progressif de l’armée est prévu sur une période d’un an. Après la signature de l’accord, on propose (pour ne pas dire exige) le respect du cantonnement déjà prévu dans le pré-accord de Ouagadougou et la DDR (Démobilisation, désarmement et réinsertion).
Aussi, dans le document proposé par la médiation, il est envisagé la création d’un fonds de développement des régions du Nord. Pour ce qui concerne l’humanitaire, il y a l’aide aux réfugiés et la facilitation de leur retour et leur redéploiement. Il faut signaler que tout cela sera accompagné par la communauté internationale et dans le respect de l’intégrité territoriale du Mali.
Comme on pouvait s’y attendre, côté mouvements, ce n’est pas la joie : «Nous le comparons à une jeune fille que le Mali nous a présenté et la communauté internationale l’a amenée dans un salon pour la maquiller et revenir avec pour la présenter comme une autre. On ne voit rien de ce que nous avons proposé ici à Alger lors des négociations direct » Selon la médiation, le plan tracé est de parvenir à signer un accord de paix définitif à Bamako avant fin décembre 2014.
Nabila