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Sommet de la Cedeao : Les résolutions d’Accra

Les chefs d’état de l’organisation communautaire, réunis hier dans la capitale ghanéenne, ont mis à exécution leur menace de sanction et réitéré leur volonté de rester mobilisés aux côtés de notre pays

 

Une session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la situation au Mali et en Guinée s’est tenue hier à Accra au Ghana, sous la présidence de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président en exercice de l’organisation sous-régionale. Le chef de l’état ghanéen avait autour de lui, les présidents Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Mohamed Bazoum du Niger, Macky Sall du Sénégal et Umaro Sissoco Embaló de la Guinée Bissau.

Outre des chefs d’état, étaient présents aussi à cette rencontre Dr Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria et médiateur de la Cedeao pour le Mali, Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cedeao, Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), El-Ghassim Wane, chef de la Minusma et Maman Sambo Sidikou, représentant spécial de la Misahel, représentant le président de la Commission de l’Union africaine.

Concernant la situation dans notre pays, les dirigeants ouest-africains ont, dans un communiqué publié à l’issue des travaux, exprimé leur préoccupation par rapport à « la détérioration de la situation sécuritaire, en raison des incertitudes politiques accrues dans le pays ». Ils ont appelé les autorités de transition à intensifier leurs efforts pour améliorer la situation sécuritaire, notamment en assurant une présence effective de l’État dans les zones affectées.

En outre, le sommet a appelé à un mandat plus robuste et offensif et à renforcer la capacité opérationnelle de la Minusma pour faire face aux défis du terrorisme au Mali. La Cedeao demandera en conséquence au Conseil de sécurité des Nations unies d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la Minusma.

Sur le plan politique, la conférence des chefs d’État a dit déplorer l’absence de « progrès réalisés dans les préparatifs des élections, y compris l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la conduite des élections aux dates convenues».

Elle a réitéré la nécessité de respecter le calendrier de transition en ce qui concerne les élections prévues le 27 février 2022 et appelé les autorités de Transition à agir en conséquence pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel. En conséquence, elle a appelé la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que les autorités de Transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Conformément à la décision prise le 16 septembre 2021, les dirigeants ouest-africains ont décidé d’imposer des «sanctions avec effet immédiat à l’encontre des individus et groupes identifiés, y compris l’ensemble des autorités de Transition et les autres institutions de Transition. Ces sanctions seront également imposées aux membres de leur famille».

Les sanctions, a précisé le communiqué, comprennent une interdiction de voyager et un gel de leurs avoirs financiers. La conférence a chargé le président de la Commission d’examiner et de proposer des sanctions supplémentaires lors de sa prochaine session ordinaire le 12 décembre 2021, si la situation persiste. En outre, les chefs d’État et de gouvernement ont appelé l’Union africaine, les Nations unies et les partenaires bilatéraux et multilatéraux à approuver et à soutenir la mise en œuvre de ces sanctions.

La conférence a également condamné l’expulsion du représentant permanent de la Cedeao au Mali dans ce contexte critique et appelé les autorités de transition à maintenir l’esprit de dialogue et de collaboration avec la Commission de la Cedeao pour assurer une transition réussie.

Sur la Transition politique en Guinée, l’organisation communautaire a réaffirmé sa demande de libération inconditionnelle du président Alpha Condé. Elle a aussi déclaré avoir pris note des récents développements dans ce pays, notamment l’adoption de la Charte de transition, la nomination d’un Premier ministre civil et la formation du gouvernement de transition.

Elle a exhorté les autorités de Transition à soumettre d’urgence un calendrier détaillé des activités à mener dans le cadre de la transition vers la tenue d’élections, conformément aux décisions du sommet extraordinaire de la Cedeao tenu le 16 septembre 2021.

La situation au Mali et en Guinée sera examinée lors du sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao le 12 décembre 2021.

Madiba KEÏTA

Source : L’ESSOR

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