Le sommet appelle à un mandat plus robuste et offensif et à renforcer la capacité opérationnelle de la Minusma pour faire face aux défis du terrorisme au Mali. Ce qui sous-entend que les chefs d’Etat de la Cedeao cautionnent en partie le discours qu’a tenu le Premier ministre du Mali à la tribune des Nations Unies. Et demande au reste du monde de collaborer avec le Mali afin de venir à bout de l’insécurité. À travers la nature des sanctions imposées, la Cedeao s’est montrée au service des peuples et non des chefs d’Etat.
Les différentes manifestations qui se sont tenues au Mali avant la rencontre du week-end passé ont amené la Cedeao à comprendre que les autorités de la transition bénéficient de l’accompagnement des Maliens. C’est d’ailleurs cette réalité qui a conduit les chefs d’Etat à prendre des sanctions épargnant le peuple cette fois-ci. Ces sanctions visent les autorités de la transition : interdiction de voyager, gel de leurs avoirs financiers…
Une conférence extraordinaire de la Cedeao est prévue pour le 12 décembre 2021. Avant cela, le Président de la Transition devrait prendre son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des chefs de partis politiques qui s’opposent à la prorogation de la transition, en leur demandant de faire des propositions allant dans le sens de la prorogation.
Si le Président parvient à obtenir le soutien de ces partis politiques, la Cedeao n’aura le choix que d’atténuer les sanctions contre le peuple malien.
Abdoul Aziz Diallo
Source: Le Démocrate– Mali