Réalisées à la faveur du sommet Afrique France que notre pays a abrité l’année dernière, plusieurs infrastructures sont en état de délabrement.
Dans le cadre de la tenue du sommet France-Afrique qui s’est déroulé les 13 et 14 janvier 2017 à Bamako, le gouvernement du Mali avait procédé au renouvellement de certains feux tricolores et à l’aménagement des espaces verts bordant la route de l’aéroport Modibo Keita. C’était pour embellir la ville et offrir un beau cadre d’accueil aux hôtes de l’évènement. Constat : aujourd’hui, ces lieux sont délabrés alors que des millions ont été investis dans leurs réalisations.
Le Mali est un pays connu pour sa légendaire ¨diatiguiya¨, c’est pourquoi l’Etat malien avait investi des millions pour rendre le séjour de ses invités agréables. Pour l’occasion, la capitale brillait durant cette période. Mais aujourd’hui, force est de reconnaitre que tous ces investissements sont en ruine avec les employés renvoyés en chômage.
L’on se souvient que lors de ce sommet, des espaces verts étaient colorés à des drapeaux maliens et français, éclairés de manière à émerveiller à réserver une belle vue aux visiteurs. Dans ces endroits devenus attrayants, il y’ a le quartier Kalaban-Coura en commune V du district de Bamako ou le gouvernement avait construit quatre espaces verts.
Mieux, dans ces endroits, il y avait une constellation de lumière, des banquettes, des fleurs. De quoi attirer les couples, qui y trouvaient un excellent lieu de rencontres et de détente pour les habitants et surtout les jeunes. Dix gardiens rodaient toute la nuit pour sécuriser les lieux ainsi que de veiller à sa propreté.
Ici, même des réunions s’y tenaient, et le moindre déchet jeté était visible. En d’autres termes, ces lieux étaient propres. Quelques mois après le sommet, à la surprise générale des riverains de la route de l’aéroport de Modibo Keita, le visage des lieux a changé. Les vigiles qui gardaient ces espaces verts ont commencé à disparaitre au motif que la mairie n’arrive plus à payer leurs salaires. Depuis, ils sont seulement deux vigiles à y faire la ronde.
Contacté, le chef de la cellule qui s’occupe des espaces verts au sein de la mairie de Kalaban-Coura, M. Doumbia n’a pas voulu répondre à nos questions.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’électricité dans aucun de ces espaces, la plus part des ampoules ont disparu. Pis, l’endroit est devenu malfamé, caractérisant la débauche et l’insécurité. Pourtant, la réalisation de ces lieux a coûté des millions à l’Etat.
Balla Soumaila Traoré, stagiaire
Source: L indicateur du renouveau