Les femmes et jeunes filles maliennes ne sont plus friandes de tresses à la mèche. Très prisée et répandue dans un passé encore récent, l’utilisation de cette forme de coiffure cède progressivement le terrain aux perruques.
Et pour cause, de plus en plus nombreuses sont les utilisatrices qui estiment que celles-ci, en plus d’être beaucoup plus pratiques, reviennent beaucoup moins chers. Une perruque dure en effet plus longtemps que les tresses à usage unique et semble par-dessus le marché mieux adapté aux obligations religieuses.
En clair, l’eau des ablutions atteint moins facilement une tête tressée tandis que la perruque est facilement démontable à toutes les occasions, y compris pour le sommeil et même les grandes ablutions. Il en résulte, en tous les cas, que les femmes n’ont recours aux tresses que très exceptionnellement, au grand dam des commerçants de mèches logiquement contraints d’adapter leurs offres de matériaux de coiffure au nouveau goût de leur clientèle.
Le Témoin