Les secrétaires généraux mécontents du Comité exécutif national (CEN) du Syndicat de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP), réunis au sein d’une Alliance, ont organisé un point de presse, ce mardi 6 septembre 2022, à l’École normale supérieure (ENSUP). Cette rencontre était animée par le Dr Oumar COULIBALY, secrétaire général du comité SNE-SUP de la Faculté histoire et géographie et le Dr Abdoulaye Sékou TRAORE, secrétaires général du comité SN-SUP de la Faculté des sciences économiques et de gestions (FSEG), tous responsables de ladite ’’Alliance’’.
L’objectif de la rencontre avec les hommes de média était de se prononcer sur l’Organisation d’un congrès extraordinaire du Comité exécutif national du syndicat de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP).
Dans son intervention, le Dr Coulibaly a déclaré que les différents secrétaires généraux réunis au sein d’une Alliance ‘’se désolidarisent catégoriquement de tout acte posé par l’actuel secrétaire général du SNESUP, Dr Abdou MALLE’’.
Pour ce faire, il a annoncé la date d’un congrès extraordinaire prévu le 15 octobre prochain pour non seulement relire les textes (statut et règlement intérieur) mais aussi de mettre en place un nouveau Comité exécutif national du SNSUP sans le Dr MALLE.
Le conférencier Oumar Coulibaly a fait allusion à l’article 5 de leur règlement intérieur qui stipule que : « le congrès est convoqué tous les trois ans par le Comité exécutif national (CEN).un congrès peut être convoqué sur l’initiative du CEN ou sur proposition des deux tiers des comités ».
Aussi, il a fait référence à l’article 31 qui dispose: « en cas de démembrement d’un bureau de comité dans les proportions n’excédant pas les tiers, ce dernier est habilité à se remembrer en Assemblée générale. Le comité exécutif doit être en informer dans un délai de 15 jours. Si le démembrement concerne plus du tiers de ses membres, on procédera au renouvellement, pures et simples du bureau. En cas de démembrement du Comité exécutif national ou plus d’un tiers, un congrès extraordinaire est convoqué pour un renouvellement ».
Dans son propos, Dr Oumar Coulibaly a déclaré que ces deux articles tirés du règlement intérieur prouvent à suffisance, la nécessité d’aller à un congrès extraordinaire sur proposition des deux tiers des comités ayant approuvé la pétition.
Concernant la gestion des affaires courantes, Dr Oumar Coulibaly de la Faculté de l’Histoire et la Géographie a fait savoir qu’une équipe transitoire serait mise en place dans un bref délai avant l’organisation du congrès extraordinaire prévu pour le 15 octobre 2022.
Aux dires du conférencier, la tenue de ce congrès extraordinaire permettra de redynamiser leur Comité exécutif national du SNESUP.
Il a également ajouté que cette action de redynamisation du SNESUP se ferait dans une atmosphère pacifique collégiale et démocratique pour l’épanouissement des travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Cependant, Dr Oumar Coulibaly a regretté que le Comité exécutif national du SNSUP ne compte plus que deux membres actifs actuellement au lieu de 15 membres en temps normal. Toute chose qui avait été décriée avec véhémence, selon lui, par tous les secrétaires généraux et les militants à la base.
« Toutefois, les réunions avec les secrétaires généraux régulièrement organisées pour pallier au démembrement du Comité exécutif national afin de prendre des décisions légitimes et consensuelles sont soldées par des échecs. Ces réunions donnaient souvent à des spectacles de menace et d’injures contribuant à ternir l’image de l’Enseignement supérieur », a-t-il témoigné.
En revanche, le secrétaire général du Comité de la Faculté de l’histoire et de la Géographie a dénoncé qu’une première date du congrès avait été fixée en octobre 2021, et avait été reportée pour le mois de décembre 2021, sans aucun motif valable.
Par ailleurs, a-t-il expliqué, la pression avait continué, pour fixer une troisième date du congrès au mois de mars 2022. Il a déploré que cette date retenue ait été une nouvelle fois reportée sine-dié.
Cependant, les responsables de l’Alliance des secrétaires généraux du SNSUP ont revelé que le dernier report avait totalement brisé la confiance entre le secrétaire général actuel, Dr Mallé et les comités de base.
À titre de rappel, les conférenciers ont fait savoir que la non-tenue du congrès du CEN-SNSUP depuis 2012 avait créé une situation de méfiance des travailleurs de l’enseignement supérieur du Mali vis-à-vis de leur syndicat.
Avec le Comité exécutif national (CEN) actuel, le SN-SNESUP, de l’avis des frondeurs, se trouve dans l’incapacité de prendre en compte les aspirations de ses militants pour conduire sérieusement les négociations avec nos partenaires stratégiques.
« Un sentiment de désaveu se manifeste de plus en plus contre le CEN-SNESUP en place avec le boycott de ses mots d’ordre de grève. Il s’avère donc, indispensable de procéder au renouvèlement du Comité exécutif national (CEN du SNESUP) pour sa redynamisation », a expliqué Dr Oumar COULIBALY.
Par SABA BALLO
Source : Info-Matin