« Au total, entre juillet et décembre 2021, au moins 886 civils ont été tués, blessés ou enlevés/disparus. Cette tendance à la baisse ne s’est pas faite de façon homogène en termes d’auteurs. » C’est ce qui ressort d’une note de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), publiée le 24 mars 2022.
Selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le nombre de civils affectés par les actes de violence entre juillet et décembre 2021 a connu une légère baisse de sept (7) pour cent par rapport au premier semestre de la même année. « Au total, entre juillet et décembre 2021, au moins 886 civils ont été tués, blessés ou enlevés/disparus. Cette tendance à la baisse ne s’est pas faite de façon homogène en termes d’auteurs. Les atteintes aux droits de l’homme imputables aux groupes tels que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM ou GSIM) et autres similaires ont connu une hausse de 21 pour cent comparativement à celles documentées au cours de la période précédente. A contrario, les actes de violence imputables aux milices et autres groupes d’autodéfense communautaires ont enregistré une diminution de 19 pour cent. Les actes violences se sont concentrés dans le centre du pays, notamment dans les régions de Bandiagara, Douentza, Mopti et Ségou avec un glissement vers les régions du Sud (Kayes, Koulikoro, Koutiala, etc.) », précise la MINUSMA dans un rapport.
Dans le même document, la MINUSMA souligne que les violations et atteintes aux droits de l’homme rapportées ont été commises dans un contexte politique et sécuritaire tendu marqué entre autres, par des attaques des groupes tels que JNIM et autres groupes similaires contre les civils ainsi que les forces de défense et de sécurité nationales et internationales. « La situation sécuritaire s’est dégradée dans la région de Ségou, notamment dans le cercle de Niono. Dans un tel contexte, la réponse des autorités a porté sur la multiplication des opérations militaires en vue d’assurer la protection des civils et permettre le retour progressif de l’Etat dans les zones occupées par les groupes terroristes. Dans ce contexte, il y a eu des allégations de violations des droits de l’homme, qui font présentement l’objet d’enquêtes », ajoute-t-elle.
Ousmane BALLO
Source : Ziré