L’Amnesty international a présenté, hier jeudi, à la Maison de presse, son Rapport annuel 2017-2018, sur la situation des droits humains dans le monde.
La cérémonie était présidée par Alioune TINE, directeur régional d’Amnesty international ; en présence de Mme Ramata GUISSE, directrice exécutive d’Amnesty-Mali ; de Drissa FOMBA, président de la section Mali d’Amnesty International et de plusieurs défenseurs des droits humains dans notre pays.
Le Rapport 2017-2018 d’Amnesty international fait l’état de la situation des droits humains dans 159 pays et territoires.
aussi, fait-il une analyse complexe sur la situation des droits fondamentaux sur la planète et met en lumière le combat que livrent de nombreuses personnes pour conquérir leurs droits, ainsi que les manquements des gouvernements en matière de respect, de protection et de mise en œuvre des droits fondamentaux.
Par ailleurs, il ressort du présent Rapport que l’année 2017 a été marquée, dans les régions de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale, par la pauvreté et l’insécurité qui ont touché un grand nombre de personnes dans le monde ; des homicides et des passages à tabac.
En effet, il met également en exergue les manifestations pacifiques ; les actes de torture infligés à des détenus et des recours excessifs à la force ainsi que des attaques concertées visant des opposants politiques, des défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile .
Le rapport fait ressortir des régressions dans certains domaines, notamment l’étouffement de la dissidence et la répression des manifestations au Cameroun, au Tchad, au Togo et en Sierra Leone, à travers l’interdiction illégale des manifestations ; des recours excessifs à la force ; des harcèlements et des arrestations arbitraires de manifestants.
De même, le rapport souligne la fermeture des organes de presse et l’interdiction d’accès des journalistes à internet pour faire leur travail.
Le Rapport 2017-2018 d’Amnesty international met en lumière le sort des civils touchés par des conflits dans les régions de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale, particulièrement en République centrafricaine où le conflit a entrainé des violations des droits humains de grande ampleur, ainsi que des exactions commises par des groupes armés.
En outre, Amnesty international note dans son rapport l’exploitation sexuelle et les violations imputables à des casques bleus.
Au Mali, le Rapport souligne que courant l’année 2017 plus de 30 personnes agents de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unis pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) y compris des civils et des contractuels dont 8 enfants, ont été tuées par des groupes armés.
Selon le directeur régional d’Amnesty international, Alioune TINE, en 2017, les dirigeants d’Afrique de l’Ouest et Central n’ont reculé devant rien pour s’en prendre à des défenseurs des droits humains.
«Nous nous apprêtons à célébrer le 70è anniversaire des droits de l’homme et nous refuserons, cette année encore, d’être réduit en silence. Le fait que des milliers d’habitants des régions continuent à défendre leurs droits montre que les revendications de liberté, de justice et d’égalité persisteront toujours », a déclaré le responsable d’Amnesty international.
Quant à la directrice exécutive d’Amnesty Mali, elle a souligné que ce rapport annuel de 2017 permettra aux gouvernements d’être mieux éclairés sur l’évolution des droits humains mais aussi de s’autocritiquer. Elle a salué le bureau d’Amnesty de Dakar pour le choix porté sur le Mali pour le lancement régional du rapport.
Par ailleurs, Mme GUISSE a vivement interpellé les Etats d’Afrique de l’Ouest et centrale à prendre davantage de mesures pour traiter les causes sous-jacentes des manifestations, y compris les questions liées à la santé, au logement et à l’emploi.
PAR MAGNE COULIBALY ET SAFIATOU DOUMBIA (STAGIAIRES)
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