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Signature du contrat de concession pour la réalisation en BOT de la centrale hydroélectrique de Kénié

Le groupe panafricain Eranove, acteur majeur en Afrique dans les secteurs de l’électricité et de l’eau, a signé ce 18 juin – à travers sa filiale Kenié Energie Renouvelable – avec le gouvernement de la République du Mali, une convention de concession d’une durée de 30 ans (à compter de la date de signature) pour le financement, le développement, la construction et l’exploitation du barrage hydroélectrique de Kenié, à Baguinéda sur le fleuve Niger, à 35 km à l’Est de Bamako.

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La cérémonie de signature a eu lieu ce jeudi 18 juin 2015 à l’Hôtel Salam, en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Mamadou Igor Diarra ; du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Keïta ; et du ministre de la Promotion des investissements et du Secteur privé, Mamadou Gaoussou Diarra.

Cet accord marque une étape importante pour le groupe Eranove. Le tandem de tête du groupe, composé de Vincent Le Guennou, co-CEO d’Emerging Capital Partners (ECP) et Président du Conseil d’Administration du Groupe Eranove, et de Marc Albérola, Directeur général du Groupe Eranove, s’est rendu à Bamako, spécialement pour engager le projet.

La signature de la convention marque également une étape importante pour la République du Mali. En effet, la puissance actuelle installée du Mali, soit environ 414 mégawatts (MW)(1), couvre seulement la moitié de la demande potentielle du pays selon des estimations de la Banque mondiale.

Avec une puissance installée de 42 MW, l’aménagement hydroélectrique de Kenié contribuera à relever ce défi énergétique. D’après les premières simulations, le barrage de Kenié produirait environ 175 gigawatts-heure (GWh), ce qui correspond à la consommation annuelle moyenne de 175 000 foyers équivalents(2). De plus, cet ouvrage permettra au Mali de mieux exploiter son potentiel hydroélectrique et ainsi de réduire sa dépendance aux hydrocarbures importés.

De quoi réjouir le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Kéita, lequel espère que ladite société (Eranove) honorera tous ses engagements dans le cadre du contrat qui sera bientôt signé à l’effet de commencer les travaux dans les délais requis après le recrutement d’un Constructeur.

« Le site de la centrale hydroélectrique de Kénié se situe sur le fleuve Niger à 35 km en aval de Bamako dans la localité de Tienfala. Centrale hydroélectrique au fil de l’eau, elle sera équipée de 3 groupes totalisant une puissance installée de 42 MW dont 34,5 MW garantis, et un productible moyen de 188 GWh par an. Elle est destinée à être raccordée au système électrique interconnecté du Mali dont elle devrait contribuer à la baisse des coûts de production d’électricité.

En effet, jusqu’ici, l’hydroélectricité est demeurée la moins chère de toutes les sources d’énergie électrique utilisées par EDM-SA. Toutefois, depuis l’année 2005, la part de l’énergie hydroélectrique dans la structure de production du Réseau Interconnecté (RI) est en décroissance. Elle est passée de 90% en 2005 à 67,7% en 2014. Généralement, la baisse de la part de l’hydroélectricité a dû être compensée par un recours intensif à la production thermique, avec pour corollaire un fort accroissement de la charge de combustible.

D’où la nécessité de renforcer à moyen et long termes, la part de l’hydroélectricité dans la production du RI, afin de maîtriser l’évolution des coûts de revient de l’énergie électrique et  tirer profit des autres avantages inhérents aux  barrages hydroélectriques. Ce qui motive et justifie l’importance de ce projet. C’est pourquoi, mon département ne ménage aucun effort pour accélérer la mise en valeur de son potentiel hydroélectrique par la conception et la réalisation d’un ambitieux programme complémentaire, articulé autour de projets nationaux judicieusement sélectionnés.

Dans cette perspective, trente-cinq (35) sites de centrales hydroélectriques sont déjà identifiés au Mali, parmi lesquels vingt-quatre (25) qui ont fait l’objet d’évaluation  de capacités, peuvent développer une puissance totale d’environ 1500 MW. Ce potentiel est actuellement exploité à hauteur de 25 %. D’où le niveau élevé des opportunités qui restent à exploiter dans ce domaine. Le Mali fonde donc beaucoup d’espoirs sur le succès du partenariat avec le Groupe de la Banque Mondiale dans le secteur de l’énergie pour assurer la promotion d’autres projets du genre dans notre pays.

Je profite donc de la présente cérémonie pour inviter tous les partenaires techniques et financiers à apporter leur soutien au Gouvernement du Mali pour la concrétisation de ces projets qui renforceront ceux en cours pour répondre substantiellement aux attentes de nos populations », a expliqué le ministre Kéita lequel estime que le projet de Kénié contribuera fortement à l’atteinte des objectifs définis dans la stratégie de Développement Economique et Social du président de la République, son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita.

Avec un potentiel estimé à 400 000 MW(3), « l’hydroélectricité est une énergie renouvelable abondante en Afrique. Dans le cadre d’une intégration régionale des réseaux de transport électrique, l’hydroélectrique peut jouer un rôle clé dans l’accroissement des capacités de production électrique. Il ne faut pas non plus oublier la micro ou la pico hydroélectricité : ce sont des aménagements hydroélectriques de petite taille qui peuvent apporter de l’électricité pour des villages ou des groupes de villages dans des zones éloignées des réseaux interconnectés.

L’hydroélectricité, énergie renouvelable, avec son coût compétitif, est à même de contribuer à l’équilibre financier des secteurs électriques et de satisfaire la demande au grand bénéfice des populations et du développement industriel régional », a décrypté Marc Albérola, Directeur général du Groupe Eranove.

A. D.

Source: Autre presse

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