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Seydou «CIRA» reçu au PASJ, mardi dernier : La visite qui a agacé Tiemoko Sangaré

Le PDG de CIRA, non moins président de la nouvelle entité politique «Benkan, le Pacte Citoyen», entamait, la semaine dernière par l’Adema-Pasj, une série de visites à certaines grandes formations de la place, dans le cadre d’un partage des ambitions que son mouvement nourrit pour le Mali. Si l’étape de la Ruche n’a pas tourné court, c’est parce que la discourtoisie ayant accueilli l’illustre visiteur et sa suite n’a été corrigée que de justesse par d’autres hôtes moins braqués que leur président. Il s’agit de Tiemoko Sangaré que tous avaient jugé méconnaissable pour la circonstance.

Il était question, selon toute évidence, de réaffirmer les valeurs et principes partagés par les deux formations politiques et d’en profiter pour voler au secours de la République ainsi que de la démocratie. Et, pour la circonstance, le président de Bankan, fraîchement revenu de la région de Kayes où il avait ratissé large, n’y est pas allé de mainmorte. En plus d’avoir mobilisé dans son sillage une impressionnante délégation pour sa rencontre avec les Ruchers, Seydou Coulibaly s’est illustré, selon nos sources, par un brillant tour d’horizon de l’état du Mali, du rôle joué par le PASJ dans le parcours démocratique du pays ainsi que des motivations ayant présidé à la création du nouveau mouvement politique qu’il dirige, à savoir : contribuer à combler les chaînons manquants de l’ère démocratique que sont le développement et l’épanouissement économique, puis l’instauration d’une gouvernance plus vertueuse portée par une élite désormais désireuse de jouer sa pleine partition dans l’action publique après s’être longtemps tenue à l’écart du jeu politique. Pour ce faire, les valeurs et principes partagés avec le PASJ sont perçues, par le président de Benkan, comme un vecteur de rassemblement et de mutualisation de des efforts et moyens de préservation de la République et de renforcement de la Démocratie au Mali, a commencer notamment par un combat commun pour la tenue d’élections crédibles. Autant de vertus sur lesquels les parties se sont d’ailleurs engagés tel qu’en atteste le communiqué conjoint rendu public ayant sanctionné la rencontre du mardi dernier.

Mais il y avait aussi de quoi agacer le président de la formation hôte surtout que le visiteur, de source concordante, s’est singulièrement appesanti sur la place de l’Adema et son statut de force incontournable sur la scène politique nationale ainsi que dans la consolidation des acquis démocratiques. En effet, le communiqué ci-contre est manifestement muet, beaucoup moins fidèle et très peu exhaustif quant à la teneur de l’atmosphère ayant prévalu aux échanges entre le professeur Tiemoko Sangaré et la délégation conduite par son ancien élève de l’Ecole Nationale des Ingénieurs. Car les témoignages recueillis auprès de participants à la rencontre sont formels :  les bonnes intentions et la main-tendue des visiteurs ont rencontré plus d’adversité et d’hostilité que de convivialité du côté du président des Abeilles, qui les ont visiblement plus accueillis en envahisseurs redoutables qu’en potentiels partenaires. Les valeurs et principes de l’Adema seront défendus par l’Adema lui-même, a ainsi laissé entendre le président du PASJ comme pour dissuader son interlocuteur de toute prétention velléitaire au statut de porte-drapeau de la Ruche. De quoi alourdir l’atmosphère d’un malaise indescriptible – et si inhabituel dans la Ruche – que le secrétaire politique, l’ancien ministre Adama A T Diarra, a dû se démener comme un beau diable pour la détendre à coups de tentatives de recadrage et d’insistances sur la réceptivité des Abeilles à toute tendance qui partage ses valeurs. Il s’agit au fait d’une tradition d’ouverture et de rassemblement bien ancrée dans la Ruche à laquelle dérogation a été faite au nom des présomptions de convoitise qu’a l’hôte sur son convive et d’une crainte évidente de perdre le contrôle des précieuses ressources électorales de l’Adema au profit d’un spectre de candidature externe personnifié par Seydou «CIRA». C’est l’explication qu’en a donné, en tout cas, un haut responsable du Comité exécutif, en confiant par ailleurs que le Professeur Tiémoko Sangaré a lui-même reconnu s’en être pris avec un excès inhabituel d’émotivité, lors d’un exceptionnel débriefing ayant suivi la rencontre.

A KEÏTA

Source: Le Témoin

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