Boycotté par le collectif des syndicats de l’enseignement signataires du protocole du 15 octobre 2016, les épreuves de l’examen du diplôme d’études fondamentales (DEF) débuteront aujourd’hui, lundi 17 août 2021, sur toute l’étendue du territoire, conformément au calendrier initial des examens de fin d’année. Elles prendront fin le 18 août 2021, conformément au communiqué rendu public par les hautes autorités en réponse à l’incertitude entretenue par le maintien de la grève des enseignants. Et c’est le Premier Ministre en personne, Choguel Maiga, qui ouvrira la première enveloppe des sujets devant les élèves du centre « Base A», sous le regard vigilant de la ministre de l’Education nationale, Sidibé Dédeou Ousmane Traoré ainsi que des autorités scolaires de l’académie de la Rive gauche du District de Bamako. Au nombre de 231 895, les candidats auront comme épreuves la rédaction, la dictée et questions, les mathématiques, la physique-chimie, la biologie et l’Anglais.
Devenu une coutume ces dernières années, des sujets, notamment de math et physique-chimie, bête noire des candidats, ont fait la Une des réseaux sociaux, avant que le ministre de l’éducation nationale ne vienne dans un communiqué informer les candidats à l’examen de leur fausseté. «Ces sujets n’ont rien à voir avec ceux proposés pour les épreuves du DEF» a-t-on par ailleurs assuré dans le communiqué du département, invitant par la même occasion les candidats à rester concentrés sur les préparatifs de l’examen. Et ce n’est pas tout. Selon le département dirigé par Dédeou Ousmane Traoré, toutes les conditions sont réunies et les dispositions prises pour la sécurisation des épreuves.
En attendant le début des examens pour être situé sur les assurances données par la ministre, cet examen reste un test grandeur-nature pour les autorités de la Transition qui, au début leur avènement, promettaient aux Maliens un nouveau départ sous le vocable de «Mali-Koura». Il s’agit, en effet, de mettre un terme au phénomène invincible de ces dernières années qu’est la fuite des sujets d’examen.
Amidou Keïta
Source: Le Témoin