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SERVAL : Un goût d’inachevé

Les objectifs annoncés par le gouvernement français n’ont cessé d’évoluer depuis le début de l’intervention, donnant l’impression d’une navigation à vue dans la stratégie militaire.

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A l’origine, il s’agissait d’arrêter la colonne de combattants islamistes qui fonçaient sur Bamako, selon les appréciations du gouvernement. Puis il a fallu préciser que la France avait pour but de « préserver l’existence de l’Etat malien » et « préparer le déploiement d’une force d’intervention africaine ».

En un tour de main, les villes de Gao et Tombouctou furent libérées. A ce jour, Kidal reste une équation que la Mali n’a jamais pu résoudre, que la France n’a jamais voulu clarifier.

Considérée comme un modèle militaire complet, l’opération Serval n’a pas fait disparaître le danger jihadiste au Mali. S’ils ont, pour beaucoup, fui le pays, profitant des longues frontières poreuses et peu contrôlées, ils reviennent régulièrement dans le Nord du Mali pour y faire des incursions et des accrochages.

Si cette situation reste chaotique, c’est aussi en raison de l’impasse politique qui persiste à Kidal, origine de la rébellion touareg dont ont profité les jihadistes. Depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Kéita en août 2013, la ville est toujours une zone de non-droit où les groupes armés continuent de mener des actions meurtrières, et le dialogue entre Bamako et les Touaregs est au point mort.

Bilan de l’opération Serval en chiffres

Ces opérations ont permis la découverte d’environ 200 tonnes d’armement et de munitions ainsi qu’une vingtaine de tonnes de nitrate d’ammonium destinée à la fabrication de mines artisanales.

La menace terroriste régionale n’a cependant pas disparu. Son caractère transfrontalier, notamment lié à la nature désertique de la zone sahélienne, requiert une nouvelle approche de notre stratégie de lutte contre les groupes armés terroristes.

Afin de maintenir la pression exercée sur ces groupes armés au-delà des frontières maliennes, la France a décidé, en partenariat avec les Etats de la région, de réorganiser son dispositif et de repenser la conduite de ses opérations dans l’ensemble de la Bande sahélo-saharienne (BSS).

 

Source: lesechos

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