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Septième cas d’assassinat à Fana : Le chef de village prêt à agir !

Une grande rencontre s’est tenue le lundi 6 janvier 2019 dans l’enceinte de la mairie de Fana, région de Koulikoro. Ladite rencontre a enregistré la présence de plusieurs autorités locales,  notamment les députés de Dïoila et de Massiki ainsi que le procureur de Dïoila et les légitimités traditionnelles des sept communes de l’arrondissement de Fana. Cette assemblée avait comme objectif, réfléchir sur les assassinats à répétition à Fana.

 

Ramata Diarra, fillette albinos de cinq ans décapitée dans la nuit du 12 au 13 mai 2018 ; une femme handicapée mentale et sa fille d’à peine deux ans, en avril de la même année ; un autre, considéré comme fou, retrouvé décapité au bord de la voie principale, qui relie Fana à Ségou ; en mars 2019, une autre femme commerçante et sa fille, retrouvées sans tête dans leur domicile ; le 24 juillet 2019, une dérangée mentale a été retrouvée décapitée entre le campement et le marché de Fana. Le cas le plus récent est celui de Banafa Touré survenu dans la nuit du quatre au cinq janvier 2020. La liste des assassinats à Fana s’allonge.

L’après-midi du dimanche 5 janvier 2020 n’a pas été comme celui des autres dans cette ville, située à quelque cent vingt kilomètres de Bamako. Les armes des « assoiffés du sang » ne connaissent aucun répit à Fana depuis 2018. Le corps sans vie de ce gardien de l’antenne du réseau Malitel à Fana a été retrouvé, par sa famille. Agé de 28 ans, Banafa Touré est originaire d’un village à 6 kilomètres de Fana.

Aussitôt informées, les autorités de la localité ainsi que les forces de l’ordre se sont rendues sur le lieu pour constater le corps sans vie étendu accompagné de la tête coupée et déposée à côté de la victime.

Comme les précédents assassinats, aucun organe de la victime n’a été emporté. Selon les hypothèses, les auteurs de ces crimes auraient des besoins de sang et non d’organes humains.

Ce septième cas d’assassinat à Fana a fait réagir la population, notamment les autorités locales. A l’occasion d’une grande rencontre à la mairie de la commune du Guégnéka, le lundi 6 janvier dernier, sur la problématique de ces crimes, le chef de village de Fana, Adama Traoré, a haussé le ton pour demander aux autorités de leur donner l’autorisation de retrouver les coupables. Cette demande a suscité d’énormes questions : de quel genre d’autorisation s’agit-il ? Que veut faire le chef de village ? Le vieux Traoré a aussitôt précisé qu’il n’a ni l’intention de tuer ni de blesser qui que ce soit, mais juste d’agir pour que cesse ces scènes macabres dans sa ville.

Le député de Dioïla, Yiri Kéita, après avoir écouté les uns et les autres, dit avoir pris note. « Aujourd’hui, le nom de Fana donne peur à certains à cause de toutes ces situations », a-t-il indiqué. Il a alors invité les forces de l’ordre présentes : la gendarmerie et le commissariat, à mieux coopérer avec la population en mettant en place un numéro vert afin qu’elles restent en contact avec les civils dans le cadre de la sécurisation de cette zone.

Rappelons qu’en juillet 2019, Aminata Coulibaly, (dite « Lah »), a été attaquée jusque dans sa chambre, à Fana, par un jeune homme avec un couteau. Un incident survenu alors que la jeune dame se trouvait en état de grossesse.

Comme toujours, les autorités se sont montrées décidées à faire la lumière sur toutes ces situations et à asseoir une sécurité durable dans toute la localité.

Fousseni TOGOLA

Source : LE PAYS

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