Les participants à la cérémonie d’ouverture des travaux de la semaine nationale de lutte contre la corruption et la délinquance financière ont été déçus de qualité d’intervention du Conseil national des organisations de la société civile. Alors qu’il est attendu de cette structure de dénoncer ces phénomènes, elle a juste plaidé pour sa présence dans les différentes structures de lutte contre la corruption.
L’espoir était placé à la société civile, à défaut du ministre de la Réforme de l’administration et de la Transparence de la vie publique, pour dépeindre la corruption et la délinquance financière qui sévissent au Mali depuis des années. Mais la déception était grande après l’intervention du président du Conseil national des organisations de la société, Bouéima Allaye Touré. Ce dernier, au lieu de dénoncer le phénomène, s’est contenté de saluer les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Contre toute attente, il a salué la bonne collaboration entre la société civile et les structures de lutte contre la corruption. Comme reconnu par son président, les OSC constituent des acteurs clés de la lutte contre le phénomène. Mais l’image de son intervention, on a l’impression que, M. Touré se soucie plus de la collaboration entre les OSC et les structures en charge de la lutte contre la corruption que de jouer son rôle de sentinelle. Murmures et grincements de dents dans la salle !
A défaut d’organiser le cadre d’information pour dénoncer, le Conseil national des OSC devrait saisir cette occasion solennelle qui se ne présente pas tous les jours, pour dénoncer, critiquer et même déplorer la corruption et la délinquance financière qui s’enracinent chaque davantage au Mali. Dommage encore dommage !
Déçu de l’intervention de celui qui est sensé parler au nom des sans voix, on ne pouvait s’empêcher d’entendre l’écœurement des participants sur les propos du président du Conseil national des OSC. « Ils (les membres du conseil) sont là à défendre leurs ventres et non l’intérêt des populations. Sinon, le président du Conseil national des OSC, devrait, à cette circonstance, prononcer un discours pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur la gravité du phénomène, mais hélas », a déploré un participant.
Le patent constate qui se dégage est tout simplement que le président du Conseil national des OSC, Bouréima Allaye Touré, a raté une bonne occasion pour dénoncer le plus grand mal qui mine la société malienne et auquel il faut trouver une solution urgemment.
Youssouf Coulibaly
Source: L indicateur du renouveau