Selon Sékou Niamé Bathily, le secrétaire à la communication et porte-parole du Rassemblement pour le Mali (RPM), le président de la Transition a manqué de prendre date avec le peuple malien. Il estime que son adresse solennelle était la meilleure occasion pour annoncer clairement la date de la prochaine présidentielle ou de donner des orientations quant à l’organisation d’un cadre de concertation des forces vives de la nation pour convenir d’une date.
Pour le porte-parole du parti de l’ex-président de la République, feu Ibrahim Boubacar Kéita, le discours à la nation d’un chef d’Etat à l’occasion du nouvel an est une tradition au Mali. Il s’agit de faire le bilan de l’année écoulée et de se projeter dans l’année nouvelle. Cet exercice, dit-il, permet très souvent au président de se questionner sur la gouvernance du pays en vue d’apporter des réponses aux attentes de ses concitoyens.
A l’entendre, le président de la Transition a axé son discours sur les réformes politiques et institutionnelles entreprises, les efforts du gouvernement dans certains domaines. Toutefois, il affirme que le président a reconnu les difficultés auxquelles les Maliens sont confrontés parmi lesquelles la crise énergétique qui est un frein à l’entrepreneuriat et à l’industrialisation, l’insécurité, la cherté de la vie, etc.
Le porte-parole du Tisserand, poursuit que le chef de l’Etat est revenu sur des succès tels que les rétrocessions des emprises de la Minusma aux FAMa notamment le retour de ces dernières à Kidal.
Pour rassurer les acteurs dans le processus de paix, le président de la Transition a pris l’option d’un dialogue direct inter malien et il s’est engagé à mettre un comité qui sera chargé de produire le format de ce rendez-vous entre malien.
“Nous accueillons favorablement l’annonce du dialogue direct inter-malien pour la paix. Mais pourvu qu’il s’agît d’un dialogue vrai, pas factice, entre les vrais acteurs des conflits communautaires et intercommunautaires”, explique Sékou Niamé Bathily.
Aussi, demeurons-nous prudents en attendant de voir la composition de la commission nationale d’organisation et de disposer des termes de référence dudit dialogue. Selon lui, au RPM, ils pensent qu’il ne s’agit pas d’un simulacre de dialogue.
S’agissant du retour à l’ordre constitutionnel normal, M. Bathily, explique que le parti constate d’abord que le président de la Transition a manqué de prendre date avec le peuple malien car son adresse solennelle était la meilleure occasion pour annoncer clairement la date de la prochaine élection présidentielle ou de donner des orientations quant à l’organisation d’un cadre de concertation des forces vives de la nation pour convenir d’une date.
“Toutefois nous avons pris note que les autorités travailleront au retour à l’ordre constitutionnel en 2024”, conclut-il.
Ibrahima Ndiaye