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Sécurité sanitaire des aliments : UN REMPART CONTRE LES INTOXICATIONS ALIMENTAIRES

L’Agence nationale de la sécurité des aliments (ANSSA) a tenu, hier, la 18è session ordinaire de son conseil d’administration. La session dirigée par Sékou Oumar Dembélé, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, s’est déroulée dans les locaux de l’agence. C’était en présence du directeur général par intérim de l’ANSSA, le Dr Mahamadou Sako, et de l’ensemble des administrateurs. L’ordre du jour de cette session comportait l’examen et l’adoption du rapport d’activités et de l’état d’exécution financière du budget 2015, l’examen et l’adoption du plan opérationnel de l’ANSSA. Pour l’exercice 2016, l’agence a élaboré un budget prévisionnel équilibré en ressources et dépenses à 832.940.000 Fcfa. Ce budget est en baisse de 4,76% par rapport à celui de l’exercice comptable précédent.

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Le conseiller technique Sékou Oumar Dembélé justifie cette baisse par des moments difficiles imputables à la rareté des ressources financières due à la situation qu’a connue notre pays. Cette restriction budgétaire a ipso facto réduit le volume des activités menées par l’ANSSA en 2015. Mais au-delà de ces difficultés, Sékou Oumar Dembélé a relevé que la tendance à l’augmentation des ressources propres constatée en 2013, s’est renforcée avec une progression de plus 150 % par rapport aux prévisions de 2015.
L’agence, a-t-il noté, a entretenu un partenariat fructueux avec les institutions internationales que sont la FAO, l’OMS, l’UEMOA et le Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-BIRA). Le programme de coopération technique TCP FAO/ANSSA intitulé « formation à l’utilisation du cadre de l’analyse des risques pour une meilleure gestion de la sécurité sanitaire des aliments au Mali et une participation plus efficace aux travaux du Codex » financé par la FAO pour 135,5 millions Fcfa a connu un bon niveau d’exécution. Déjà, précisera Sékou Oumar Dembélé, quatre ateliers de formation sur les sept prévus dans la convention ont été réalisés avec un fort taux de participation. Une convention d’appui au Système national de sécurité alimentaire des aliments a été signée avec l’UEMOA pour une dotation en équipements logistiques et kits de contrôle pour un montant de 100 millions de Fcfa.
Les études et les évaluations des entreprises conduites par l’ANSSA ont démontré que la plupart des dangers alimentaires, au nombre desquels les intoxications, pourraient être imputables aux mauvaises conditions d’hygiène, de production, de transformation, de stockage, de transport ou d’utilisation domestique des aliments. A cela s’ajoutent, les contaminations dues à l’utilisation incontrôlée des intrants agricoles, des médicaments vétérinaires, des produits phytosanitaires et même parfois la culture ou l’élevage sur des terres contaminées.
Pour Sékou Oumar Dembélé, les aliments contaminés sont nocifs pour la santé et entrainent également des conséquences économiques très importantes. Par conséquent, la sécurité sanitaire des aliments devient un défi majeur pour les pouvoirs publics, les fournisseurs de denrées alimentaires et les consommateurs. « Pour la protection des consommateurs, il s’agit de bien asseoir notre responsabilité collective mais surtout individuelle », a estimé le conseiller technique.
Les opérateurs économiques, a-t-il souligné, doivent être conscient de leur responsabilité et mettre sur le marché des produits de bonne qualité. Quant à l’État, il lui revient de penser et de trouver les voies les mieux adaptées à notre contexte, en prenant en compte les préoccupations de tous les intervenants de la chaîne alimentaire. Il s’agit aussi de trouver un mécanisme pour encourager et accompagner les producteurs et les transformateurs en les amenant à jouer pleinement leur rôle.
Sékou Oumar Dembélé constate que c’est en reconnaissance de ses actions que notre pays a été désigné pour conduire les travaux du groupe de travail pour l’élaboration de la norme régionale du CODEX sur le beurre de karité. Ce mandat de vice-présidence de la commission du CODEX pour 2014-2017 est un autre défi à relever, car il atteste d’une bonne participation du Mali aux activités de normalisation internationale pour la protection de la santé des consommateurs et pour la promotion des produits nationaux au commerce international. Mais, averti Sékou Oumar Dembélé, cette confiance exige de faire encore plus et mieux dans la maîtrise des risques sanitaires et nutritionnels. Il a demandé à l’ANSSA de redoubler d’effort pour une participation accrue et de qualité aux sessions du CODEX et de transcrire ses normes dans la réglementation nationale.
Pour relever ces défis, le directeur général par intérim a préconisé de faire preuve d’imagination et surtout d’asseoir une bonne coordination avec les différents départements impliqués dans la sécurité des aliments et une bonne communication pour un éveil de conscience.
F. NAPHO

source  Essor

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