Une rencontre entre acteurs de la deuxième phase du programme de Gestion décentralisée des forêts (GEDEFOR) s’est tenue hier au Palais de la culture de Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par le directeur national des Eaux et forêts, Biramou Sissoko, en présence de la coordinatrice dudit programme, Mme Kanouté Fatoumata Koné.
Conçu pour assurer la consolidation des acquis des phases précédentes, le programme GEDEFOR II met l’accent sur la création de capacités dans un cadre institutionnel décentralisé pour une mise en œuvre efficace d’initiatives visant à combattre la désertification, la déforestation, la dégradation des forêts, des sols et la perte de biodiversité, tout en soutenant les moyens de subsistance des populations et la réduction de la pauvreté. Il vise à contribuer de façon intégrée à la gestion décentralisée des ressources forestières dans le cadre du développement local et à l’augmentation des revenus des populations rurales défavorisées en vue d’assurer la durabilité de ces ressources dans un contexte de changement climatique. GEDEFOR Il intervient dans les régions de Kayes et de Koulikoro.
Cette rencontre de deux jours entend améliorer la connaissance des acteurs de la mise en œuvre des activités du programme GEDEFOR II. Les échanges portent sur l’état d’exécution technique et financière du deuxième semestre 2015, la programmation de 2016 et le manuel de suivi – évaluation.
A l’entame de ses propos, le directeur national des Eaux et forêts a remercié la Suède pour sa coopération exemplaire et son accompagnement de qualité qui ont permis le refinancement et le démarrage dans les meilleurs délais de la deuxième phase du programme GEDEFOR. Il a salué les acquis significatifs enregistrés malgré les contraintes de démarrage du programme. En effet, dans le cadre de la composante décentralisation et déconcentration de la gestion des forêts, le programme a permis, entre autres, la délimitation et le bornage de 39 massifs forestiers, la production du draft de la politique forestière nationale, l’élaboration et l’impression du recueil des textes forestiers du Mali, la traduction en langue bamanan de la loi n° 10-028 du 12 juillet 2010 déterminant les principes de gestion des ressources du domaine forestier et son impression, la dotation des directions régionales des Eaux et forêts de Kayes et de Koulikoro en véhicules, motos et équipements informatiques.
Par ailleurs, dans le cadre de la résilience pour l’amélioration de la sécurité alimentaire durable des ménages, les acquis regroupent la réalisation de 33 forages dans 17 périmètres maraîchers et vergers et leur équipement, la production de 106,37 tonnes de beurre de karité, 12,65 tonnes de produits maraichers, 40,7 tonnes de produits vergers et 0,44 tonne de miel et la génération de 11.915.130 Fcfa de revenus et de 2.957.325 Fcfa de valeur monétaire de l’autoconsommation.
Biramou Sissoko a noté que les activités avaient également porté sur la formation de 103 cadres forestiers sur les textes de gestion des ressources forestières et fauniques, le renforcement des compétences de 160 surveillants de massifs forestiers et l’organisation de 20 cadres de concertation sur les rôles et responsabilités des comités de suivi de la mise en œuvres des activités du programme GEDEFOR.
Il a aussi noté l’élaboration du manuel de suivi – évaluation, l’organisation de la deuxième session du comité de pilotage et de trois rencontres du comité de suivi interne de la DNEF dans le cadre de la gestion administrative et financière.
En félicitant les acteurs pour leur engagement, il a invité les autorités administratives et politiques ainsi que les populations des régions de Kayes et de Koulikoro à continuer à faire du programme GEDEFOR, un moyen et un outil de planification, de gestion durable de forêts des communes et une contribution de qualité à la résilience pour une sécurité alimentaire des ménages.
Biramou Sissoko a aussi invité les maires des communes d’intervention du programme GEDEFOR II à une meilleure collaboration avec le Service de Eaux et forêts et la tutelle de leur ressort territorial afin de réussir l’expérience de la mise en œuvre des plans d’aménagement dans un contexte de décentralisation qui se réalise pour la première fois au Mali avec 20 communes à la fois.
A. D. SISSOKO
source : Essor
