L’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga est de retour sur la scène politique avec la création, samedi dernier, d’une plateforme dénommée «Un Mali d’avenir».
Cette plateforme, selon ses initiateurs, est ouverte aux partis politiques et associations qui partagent ses idéaux et objectifs. «Affable», «démocrate sincère», «patriote convaincu», «intègre», «disponible» et «rigoureux» sont autant de qualificatifs qui sont ressortis des témoignages faits à l‘endroit de l’ancien Premier ministre au cours de cette cérémonie de lancement. Les différents intervenants ont aussi demandé à Abdoulaye Idrissa Maïga de cheminer avec tout le monde. Avant de souhaiter «bon vent» à l’organisation qu’il dirige.
Visiblement «ému», le président de la Plateforme a remercié les uns et les autres pour leurs témoignages de «sympathie». Pour Abdoulaye Idrissa Maïga, l’idéal est de rester au chevet de notre pays, cette volonté de mobiliser le peuple malien pour son avenir.
Parlant de la Transition, l’ancien Premier ministre dira que son organisation souhaite que ce processus soit conduit à son terme. «Je pense qu’il faut rétablir l’ordre en parlant de paix, de sécurité et de stabilité. C’est la condition sine qua non pour passer à une autre étape», a-t-il estimé.
Sous ce chapitre, Abdoulaye Idrissa Maïga pense qu’il faut restaurer la confiance du citoyen en l’État, soulignant que la légitimité n’est point acquise éternellement. «Elle doit se renforcer chaque jour par l’effort, l’exemplarité et l’engagement sincère au quotidien», a-t-il insisté.
Évoquant la question de la révision constitutionnelle, le leader politique estime qu’il faut une nouvelle Constitution.
«Au niveau de la Transition, de notre point de vue, on doit s’attacher sérieusement à l’adoption de cette nouvelle Constitution et à la réforme du système électoral par une approche inclusive et innovante», a exprimé Abdoulaye Idrissa Maïga.
Évoquant la problématique de la régionalisation, l’ancien chef du gouvernement a défendu de ne pas confondre ce concept d’avec la réorganisation territoriale. Qu’est-ce qu’on peut réorganiser quand on n’a pas le contrôle de 3/5 de notre pays ?, s’est-il interrogé. Avant de suggérer d’attendre qu’il y ait d’abord la sécurité. Sinon, a-t-il prévenu, ce sont d’autres acteurs qui n’ont rien à faire dans la gestion régionale et communale, qui vont s’installer ou dicter leur loi.
Nul doute que l’horizon politique se dégage pour Abdoulaye Idrissa Maïga avec l’adhésion de son nouveau parti (Convention pour la République) à la plateforme «Un Mali d’avenir».
B. D.
Source : L’ESSOR