Les représentants du Vatican ont dû s’expliquer, jeudi 16 janvier à Genève, devant le comité pour les droits de l’enfant de l’ONU. L’Eglise catholique est accusée d’avoir cherché à minimiser – voire étouffer – un énorme scandale de pédophilie. Les conclusions des experts onusiens seront publiées le 5 février.
Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
Devant le comité des droits de l’enfant, le représentant du Saint-Siège aux Nations unies a pris soin de rappeler les différents niveaux de l’action de l’Eglise catholique dans sa lutte contre les crimes pédophiles.
Il a notamment indiqué que tous les citoyens du Vatican – peu nombreux au demeurant – pouvaient être poursuivis pour des actes de pédophilie, et que le premier d’entre eux serait probablement un ancien nonce apostolique, l’ambassadeur du pape en République dominicaine, récemment démis de ses fonctions.
Soumis à un flot de questions, le Vatican a surtout dû expliquer pourquoi il refusait de livrer les dossiers concernant des prêtres pédophiles à travers le monde. Il a expliqué à plusieurs reprises que leur cas relevait de la justice locale de chaque pays et non de Rome, mais assuré d’une plus grande collaboration du Vatican en cas de procès impliquant des membres du clergé.
Le Vatican ne devrait pas tarder à annoncer la composition d’une commission spéciale qu’a voulu créer le pape François pour la protection des mineurs. Le pape qui, en célébrant sa messe du matin, a dénoncé les « scandales » qui sont « la honte de l’Eglise ». Ceux qui ont commis ces scandales, a-t-il dit, n’étaient pas « en lien avec Dieu ».
rfi