Chaque année on enregistre des victimes de bavure des forces de sécurité dans notre pays. Si ce n’est la police ou la gendarmerie, c’est l’armée qui commet des dérives sur des citoyens. Le plus incompréhensible dans tout cela c’est le fait que les victimes soient des civils pour la plupart désarmés, sans aucune défense. Comment comprendre que celui qui est chargé de protéger la population, arrive-t-il au point de tirer sur celle-ci.
Pour gagner quoi ? On se demande même si ces soldats agissent en toute conscience ? N’ont-ils pas besoin d’un assistant psychologique ? Les autorités de ce pays doivent agir vite pour arrêter l’hémorragie. La dernière bavure en date est l’agression sur les élèves du lycée du village d’Oulampane ; deux élèves blessés par balle. Il y a quelques semaines ce sont les élèves du CEM de Djirédji dans le Boudié (Sédhiou) qui ont payé les frais de ces actes indignes de nos forces de l’ordre. Tout récemment un étudiant a perdu la vue à l’UCAD, les victimes de la grève des étudiants de l’UGB il y deux ans, le 31 janvier 2001 l’étudiant Balla Gaye était tué, l’enseignant maltraité l’année dernière par des militaire à Kafountine. Des citoyens ont été agressés et même tués lors des manifestations d’avant la présidentielle de 2012. Si on y ajoute les détenus agressés, torturés, tués dans les prisons, ça fait trop de dégâts. Quelles sont les prochaines victimes ? Et pourtant les forces de sécurité du Sénégal sont respectées et reçoivent les éloges à l’intérieur comme à l’étranger pour leur sérieux dans le travail mais surtout pour le professionnalisme qui font montre lors de leur prestation dans les missions de maintien de la paix. Et chez elles, elles sont incapables d’encadrer des grévistes non armés. Qui est en sécurité ? En tout pas ceux qui sont dans le secteur de l’éducation. Attention aux grèves car l’autre ne sait que tirer des balles. La honte.