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Santé publique : zoom sur l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

Un accident vasculaire cérébral (AVC), aussi appelé attaque cérébrale, survient lorsqu’une partie du cerveau est privée de sang, généralement à cause d’un blocage ou d’une rupture d’un vaisseau sanguin. Cela entraîne des dommages aux cellules cérébrales, pouvant causer des handicaps permanents ou la mort. C’est une maladie très répandue à travers le monde. Dans ce numéro, le Dr Aboubacar André Pascal Somboro, médecin chercheur au Centre de recherche et de formation sur le paludisme, explique en détail tout ce qui est lié à la maladie de l’AVC.

L’accident vasculaire cérébral est un vrai problème de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’accident vasculaire cérébral (AVC) cause environ 6,5 millions de décès chaque année dans le monde, ce qui en fait l’une des principales causes de mortalité globale, juste après les maladies cardiaques. D’après les statistiques posées par Health Science & Disease, les AVC au Mali constituent environ 13,5 % des admissions hospitalières, avec un taux de mortalité avoisinant 22,5 %.

Selon le Dr Somboro, il existe deux types d’AVC : l’AVC ischémique, qui est dans 80 % des cas causé par un blocage d’une artère cérébrale, généralement par un caillot sanguin. Le manque d’oxygène provoque la mort des cellules cérébrales. Et l’AVC hémorragique, qui constitue 20 % des cas et est causé par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau, entraînant un saignement dans le tissu cérébral. Ce saignement peut comprimer les tissus environnants et les endommager.

D’après les dires du Dr Aboubacar André Pascal Somboro, les symptômes d’un AVC peuvent varier selon la partie du cerveau affectée, mais certains signes d’alerte sont courants :
Il s’agit notamment d’une faiblesse ou paralysie d’un côté du corps, occasionnant une difficulté à lever un bras ou une jambe ; des troubles de la parole, conduisant à une difficulté à parler ou à comprendre le langage ; des troubles de la vision (floue ou double) ; des maux de tête soudains et intenses, souvent décrits comme le pire mal de tête de leur vie.
Les vertiges ou pertes d’équilibre sont aussi des symptômes de l’AVC. À cela s’ajoute une confusion ou désorientation (difficulté à se concentrer ou à penser).

« Les causes réelles de l’AVC sont l’hypertension artérielle, qui est le facteur principal de l’AVC. À cela s’ajoute le tabagisme, qui endommage les vaisseaux sanguins, le diabète, le cholestérol élevé, l’obésité, les antécédents familiaux d’AVC, la fibrillation auriculaire, la sédentarité, la consommation excessive d’alcool et l’usage de drogues », laisse entendre le Dr Somboro.

En ce qui concerne le diagnostic, le médecin chercheur au Centre de recherche et de formation sur le paludisme indique qu’il repose sur plusieurs examens, notamment : l’examen neurologique (évaluation des fonctions cérébrales), le scanner cérébral (permet de visualiser les lésions cérébrales) et l’IRM cérébrale (fournit des images plus détaillées du cerveau). Ainsi, le traitement d’un AVC dépend du type d’AVC et de sa sévérité.

« Pour prévenir l’AVC, il est important de maintenir une bonne santé cérébrale, notamment en adoptant une alimentation équilibrée. Il est aussi important de réduire la consommation de sel, favoriser les graisses saines, pratiquer une activité physique régulière, contrôler la pression artérielle, éviter le tabagisme, limiter la consommation d’alcool, gérer le stress, surveiller le diabète et le cholestérol », conseille le Dr Somboro. Il ajoute qu’il faut aussi être attentif aux signes d’AVC en se familiarisant avec les symptômes d’un AVC (faiblesse d’un côté du corps, troubles de la parole, etc.) et en agissant rapidement en cas de doute.

En cas de suspicion d’AVC, il est crucial d’appeler immédiatement les secours médicaux ou d’accompagner le plus tôt possible le malade dans un centre de santé. Le temps est crucial pour limiter les dommages cérébraux.

Notons que, selon les directives cliniques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la récupération complète après un accident vasculaire cérébral (AVC) est possible, mais elle reste relativement rare. Même avec des soins optimaux en unité spécialisée, incluant des traitements comme la thrombolyse, moins d’un tiers des patients retrouvent toutes leurs capacités sans séquelles. La seule option restante est donc de prévenir la maladie tout en respectant les conseils.

Tioumbè Adeline Tolofoudié

Source : Le PAYS
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