Le Mouvement ‘’Yerewolo Debout sur les remparts’’ après la ‘’réunion d’évaluation’’ de son spectacle avortée du 20 Janvier dernier pour exiger le départ des troupes françaises, revient à la charge avec les déclarations fracassantes dont il a le secret. Ce, malgré les échecs, les sarcasmes et les mises au pilori. Quel que soit le tonnage de gaz lacrymogène en possession des forces de l’ordre, la force des matraques, il promet de prendre une nouvelle fois-rendez-vous avec la rue le 26 Mars, une autre date symbolique dans l’histoire démocratique du Mali.
En fait, une autre occasion d’envoyer des dindons se faire farcir, parce que le 20 janvier, le Cerveau et ses comparses ont administré la preuve aux Maliens qu’ils sont dotés du don très rare de volatilité et d’une célérité à faire pâlir les plus grands champions olympiques du sprint. Ils sont tout simplement insaisissables quand les matraques pleuvent et le lacrymo enfume les têtes de Turc. C’est l’art d’alterner les contradictions abyssales et les mensonges horrifiques de manipulateurs pervers et narcissiques ; la stratégie du camouflage.
En plein délire hallucinatoire ils confondent le vrai, le vraisemblable et la fiction, bavent les messages les plus corrosifs, plantent les banderilles à l’ennemi désigné. Le plus sidérant reste que des personnes se soient emparées de leurs sinistres fariboles et adhèrent sans ciller à un imaginaire aussi délirant que haineux contre une puissance étrangère qui est au Mali à la demande des autorités maliennes.
La critique est toujours facile, mais, franchement, nous atteignons en ce moment des records en matière d’amnésie, de manque de gratitude. Un comportement qui fait sauter les inhibitions.
Il ne s’agit ni d’une incantation ni d’une prédiction ; mais la cuisante déroute du 20 janvier paraît annonciatrice d’une tempête qui ne soufflera certainement que dans un verre d’eau. Pris en flagrant délit de pollution de l’espace politique, le Mouvement ‘’Yerewolo Debout sur les remparts’’ qui semble avoir le goût du paradoxe, s’enferme dans un cycle irrationnel et promet de récidiver, ignorant l’exaspération des Maliens. La succession de péripéties auxquelles ils assistent goguenards ou agacés leur impose une échelle rationnelle et réaliste des priorités. Certainement que le départ des troupes françaises n’arrive pas en tête des priorités, contrairement aux doctrinaires, stratèges de la manipulation des masses.
Les vomissures, les déjections de salissure, et l’animadversion envers la Force Barkhane ne vaincront pas les groupes armés terroristes, ne feront pas pousser plus d’ailes à l’Armée malienne qu’elle n’en a en ce moment. Il ne faut pas se tromper de focale. Le véritable ennemi est à l’intérieur et en chacune de nos arrière-pensées égocentrés.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN