On aura tout vu sous le Premier ministre Modibo Keita où tout est désormais permis, même les mauvaises pratiques révolues avec ses prédécesseurs. Et pour cause, en 2014, Moussa MARA avait pris des mesures draconiennes, mais saluées, qui ont abouti à une gestion rationnelle de l’eau et du téléphone à la Cité administrative. Malheureusement, elles sont en train de disparaitre, avec son départ de la Primature pour laisser la place à l’anarchie à cause du laisser-aller qui prévaut actuellement dans cette cité.
En 2016, hélas, sous le vieux Premier ministre Modibo KEITA, le gaspillage de ces ressources revient au galop et prend de l’ampleur. Le drame de ces mauvais comportements qui s’installent, surtout en matière de gestion de l’eau, c’est qu’en ce moment de grande chaleur, plusieurs quartiers du district de Bamako manquent cruellement de l’eau potable (de robinet) et d’électricité. Ce qui fait qu’il y a une nécessité absolue de gérer le peu de ressources disponibles pour soulager les nécessiteux, surtout dans les quartiers périphériques.
Pas plus tard que la semaine dernière, plusieurs quartiers du district ont souffert de coupures intempestives des robinets et de l’électricité, à cause de la haute demande de cette denrée rare, chaleur du mois de mars oblige.
Même si toute la souffrance de ces quartiers n’est pas directement liée à ce qui se passe à la Cité administrative, une gestion rationnelle de ses ressources en eau épargnerait des citoyens du calvaire que vivent certains de nos concitoyens. En son temps, Moussa Mara avait trouvé la formule face au gaspillage qui avait pris son quartier dans la Cité en matière de gestion de l’eau et du téléphone. À défaut de prendre d’autres mesures plus salutaires, Modibo KEÏTA a le devoir de préserver les acquis, du moins pour le temps qui lui reste à la Primature, au nom de la continuité de l’État.
Aujourd’hui, même la montée des couleurs, qui avait commencé à s’installer dans les mœurs, chaque lundi, a laissé désespérément la place à un vide, à cause de l’inaction de vieux commis de l’État.
Pour rappel, lorsqu’il était commandant de bord à la cité administrative, le Premier ministre, Moussa Mara, avait pris certaines mesures pour mettre fin aux gaspillages d’eau, d’électricité et de communication téléphonique. Il était ainsi interdit de laver les véhicules à la cité avec l’eau du robinet. La décision du PM MARA était motivée par le fait que beaucoup de travailleurs et de personnes extérieures au service avaient fait de la Cité administrative de Bamako un lavage de voiture moyennant quelques jetons.
Ainsi, de nombreux jeunes désœuvrés avaient rapidement pris le contrôle de ce secteur. La facture d’eau de la Cité administrative excédait les 13 millions de FCFA par mois, selon des sources. Quant au téléphone, le constat était encore plus alarmant.
Tout semble permis sous le PM Modibo KEITA à la cité et un tour là-bas permet de se rendre compte de l’ampleur des dommages causés, à cause de l’indifférence du commandant en chef de la cité. Pourtant, à la maison, chacun contrôle tout chez soi pour éviter le gaspillage de l’eau ou de l’électricité, mais dans les services publics, c’est le laisser aller, parce qu’il s’agit d’un bien populaire.
Ce gaspillage cause aujourd’hui deux préjudices au contribuable maliens : le poids considérable sur les charges de l’État, et surtout l’utilisation inéquitable des ressources, car beaucoup de quartiers du district souffrent du manque d’eau et d’électricité.
À quand la fin de la récréation du désordre public ?
Par Hamidou TOGO
Source: info-matin
