Du haut de ses deux décennies au cours desquelles12 milliards F CFA ont été investis pour 60 000 actifs, le Fafpa est un enjeu national à cause du besoin de plus en plus croissant de formation et d’adéquation de la formation avec l’emploi», a expliqué M. Touré, en plaidant pour la réforme d’un système devenu caduc avec l’accroissement des sollicitations.
C’est à la faveur de la conférence de presse qu’il a donnée à l’issue de la célébration des 20 ans de sa structure que le Dg du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle à l’Apprentissage l’a exprimé devant un parterre de journalistes. En remerciant les participants de s’être hissés au niveau des attentes du ‘’Salon du Millénium’’, Mohamed Albachar Touré a rendu un hommage mérité au président, le parrain de l’événement pour le rôle joué dans le parcours du Fafpa. Il y a 20 ans, alors qu’IBK était Premier ministre, le Fafpa voyait le jour, a-t-il mentionné, avant de rappeler sa partition tout aussi prépondérante dans la mutation de la structure en autorité parapublique, notamment es qualité président de l’Assemblée nationale. Et d’insister dans la foulée sur les attentes qui reposaient sur les journées dédiées à ses deux décennies d’existence, à savoir : partager avec les usagers, profiter de l’expérience des fonds homologues de la sous-région, juguler les difficultés pour mieux contribuer à la redynamisation du secteur.
Faisant un diagnostic sans complaisance du Fafpa, le Directeur général a admis qu’il aborde ses 20 ans avec des difficultés réelles en rapport avec l’adéquation de ses moyens avec les missions qui lui sont dévolues dans l’atteinte des objectifs nationaux dans les secteurs de l’emploi et de la formation.
Du haut de deux décennies au cours desquelles, il a investi 12 milliards pour 60 000 actifs aptes à être vendu sur le marché de l’emploi, «Le Fafpa est devenu un enjeu important et national à cause du besoin de plus en plus croissant de formation et d’adéquation de la formation avec l’emploi», a expliqué M. Touré, dans son plaidoyer pour la réforme d’un système de recouvrement devenu caduc avec l’accroissement des sollicitations.
En parfaite harmonie avec les orientations de son Conseil d’administration, le ‘Salon du Millénium’ du Fafpa aura servi par ailleurs d’espace approprié d’introspection et permis de tirer un bilan de sa croissance et de se projeter dans l’avenir. Le Dg se réjouit, en définitive, que les journées soient assorties de la prescription de thérapies dans le sens de la compétitivité des entreprises per le développement de leurs ressources humaines, de la création d’emplois par l’employabilité, de la croissance économique dans son ensemble.
En termes de perspective, le Dg compte avant tout sur un autre mécanisme de recouvrement des fonds qui proviennent des produits de la Taxe de Formation Professionnelle (TFP) à hauteur de 2% de la masse salariale. Mais il s’agit d’un système dans lequel le Fafpa n’est responsable ni du recouvrement ni de la mobilisation des ressources en question, a- t-il clarifié, en relevant au passage les problèmes que cela pose à une structure qui assure non seulement la formation professionnelle et qualifiante mais également l’apprentissage. Un répertoire des contribuables mieux maitrisé constituerait un mécanisme alternatif qui aurait permis de mieux satisfaire les demandes massives, a estimé Mohamed Albachar Touré, en évoquant des budgétisations théoriques qui rendent les sollicitations disproportionnées à la disponibilité financière
L’adhésion des plus hautes autorités à l’initiative du Salon est un autre motif de satisfaction, mais le directeur se réjouit tout autant des recommandations qui épousent les attentes de sa structure : révision du mécanisme de recouvrement du Fonds, sa pérennisation via une centralisation des ressources destinées à la formation professionnelle, y compris les apports des partenaires techniques et financiers au secteur, entre autres, en vue de répondre au besoin d’autonomie totale et entière du Fafpa et de ses antennes.
Amidou Keita
Le Confident