Le succès des sélectionneurs nationaux du Mali ‘’sorciers maliens’’ sur la scène africaine et internationale prouve à suffisance que le Mali à de la matière grise et qu’un minimum d’ingrédients savamment concocté suffirait à exaucer le vœu de tout un peuple. C’est-à-dire soulever enfin le trophée tant convoité de la coupe d’Afrique des nations séniors. Les ‘’sorciers noirs’’ maliens comme Baye Ba qui a remporté en 2015 avec les cadets la coupe d’Afrique de la catégorie, rebelote de Jonas Komlan en 2017 et le récent sacre de Mamoutou Kané dit Mourlé en 2019 sur les terres Nigériennes avec les juniors confirment le talent des sélectionneurs nationaux et garantit qu’il est temps de dire adieu aux ‘’sorciers blancs’’ dont la plupart sont plus friand des salaires mirobolants qu’ils touchent à la fin du mois que les résultats sportifs pour lesquels ils ont été engagés et dont les défaites ne leur font ni chaud, ni froid.
Crédités d’une étiquette d’entraineur de haut niveau sur les papiers, les ‘’sorciers blancs’’ qui pour la plupart débarquent sur le continent pour se faire une place au soleil ont de la peine à combler les attentes des fédérations africaines. Rares sont ceux qui sont parvenus à combler les espoirs placés en eux. Recrutés avec tous les conforts dus à leurs rangs, le contingent de ces ‘’sorciers blancs’’ qui déferlent sur le continent africain a tendance à se raréfier. Des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo ont confié les clés de leurs sélections à des sélectionneurs nationaux et le Mali doit leur emboite le pas. Payés à la lance pierre alors qu’ils ont le plus souvent étudié dans les mêmes universités que les ‘’sorciers blancs’’ et les ont même damé les pions sur les bancs, ces sélectionneurs nationaux ont du mal à se frayer du chemin au retour dans leur pays. Ils sont nombreux ces ‘’sorciers blancs’’ qui se sont succédés sur le banc des aigles du Mali sans jamais parvenir à remporter le moindre trophée de Karl-Heinz Weigang en passant par les Christian Sarramagna, Henryk Kasperczack, Romano Matté et autres Alain Giresse qui touchaient des salaires mirobolants ne sont jamais parvenus à hisser le Mali sur la première marche du podium africain même en 2002 au Mali lorsque le pays a abrité la coupe d’Afrique des Nations séniors.
Les aigles ont terminé à la quatrième place derrière le Cameroun, le Sénégal, et le Nigeria. Fiasco et revers ont été les résultats glanés par les ‘’sorciers blancs’’ qui ont eu la lourde tache de conduire les rênes des aigles du Mali. Certes, certains ont apporté leur touche technique dans le nid des aigles mais le péché mignon a toujours été de ne pas hisser le Mali sur le toit du continent. Avec un plateau suffisamment garni par des jeunes sélectionneurs aux dents longs, il est temps de confier les rênes des aigles du Mali à un sélectionneur maliens pourquoi ne pas même confirmer le bail de Mohamed Magassouba. Un sélectionneur qui vient de qualifier les aigles pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019 en Egypte avant la dernière journée, un exploit qui n’était pas à la portée des ‘’sorciers blancs’’ avec qui il fallait faire recours aux calculatrices et son lot de victimes parmi les fervents supporters.
Le sacre des ‘’sorciers noirs’’ ces derniers temps sur la scène africaine ainsi que les exploits réalisés lors des coupes du monde des moins de 18 ans et moins de 20 ans prouve à suffisance que le Mali possède de la matière grise dans le domaine. Il urge de confier les rênes de la sélection nationale afin de voir le Mali triompher car le bonheur semble être entre les mains d’un sélectionneur national. Pour preuve, toutes les coupes remportées par le Mali que ce soit les coupes régionales, sous régionales ou continentales ont été fait sous la conduite d’un sélectionneur national. Pourquoi ne pas confirmer Mohamed Magassouba qui porte toujours le chapeau d’intérimaire ou un autre sélectionneur malien ? En les traitant sur le même pied d’égalité que les ‘’sorciers blancs’’ avec des résultats étriqués car il faut le rappeler, les ‘’sorciers noirs’’ font face à beaucoup de difficultés, qui une fois résolus, leur permettront de combler les attentes des Maliens.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain