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Rwanda : prison à vie requise contre le chanteur Kizito Mihigo

Le parquet de Kigali a requis la prison à perpétuité contre le célèbre chanteur rwandais Kizito Mihigo. Le musicien liturgique est actuellement jugé pour conspiration contre le gouvernement du président Paul Kagame.

Kizito Mihigo celebre musicien chanteur rwandais

La justice rwandaise a requis, lundi 29 décembre, la réclusion à perpétuité contre le célèbre chanteur Kizito Mihigo dont le procès se tient actuellement à Kigali. L’artiste liturgique est accusé d’avoir préparé des attentats contre le gouvernement du président Paul Kagame.

Arrêté en avril, à la veille des commémorations du génocide rwandais, dont il est l’un des rescapés, Kizito Mihigo est plus précisément accusé d’entente en vue de commettre un assassinat, de complicité dans un acte terroriste et de conspiration contre le gouvernement. L’homme est jugé aux côtés de trois co-accusés : Cassien Ntamuhanga, journaliste contre lequel la perpétuité a également été requise, Jean-Paul Dukuzumuremyi, soldat démobilisé contre qui le procureur a demandé 50 ans, et Agnes Niyibizi, accusée d’avoir été la  trésorière du Congrès national rwandais (RNC) et contre laquelle 25 ans ont été requis.

Le RNC est une formation d’opposition considérée comme terroriste par Kigali. Ses dirigeants, en exil, sont des transfuges du Front patriotique rwandais (FPR), le parti de Paul Kagame.

Mihigo demande la clémence du tribunal

“Tous les suspects ont commis les crimes de formation d’un groupe criminel, de complot contre le gouvernement établi ou le président de la République et de complicité d’acte terroriste”, a affirmé le procureur Boniface Budengeri. “Mihigo et Ntamuhanga, en particulier, ont commis le crime d’entente en vue de commettre un assassinat”, a-t-il poursuivi pour justifier une peine de prison à vie.

Après le réquisitoire du procureur, le chanteur, qui plaide coupable, a de nouveau réclamé la clémence du tribunal. Ses co-accusés continuent de plaider non-coupable.

Selon la police, les quatre accusés préparaient des attentats pour venger la mort de l’un des fondateurs du RNC, Patrick Karegeya, ancien chef des services de renseignement rwandais retrouvé mort étranglé en Afrique du Sud au début de 2014.

Le 21 avril, une interview “confession” du chanteur avait été mise en ligne et diffusée à la radio. Il y reconnaissait à demi-mot les faits qui lui sont reprochés. Des “aveux” que les proches du chanteur soupçonnent avoir été extorqués sous la torture. “Ces confessions sont contraires au principe de présomption d’innocence consacrée par la Constitution rwandaise elle-même”, s’était alors insurgé au micro de RFI un défenseur des droits de l’Homme, pour qui le chanteur n’aurait jamais dû parler en l’absence d’un avocat.

Avec AFP

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