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Rôle des organisations de la société civile au Mali : L’ALAM s’active

Promouvoir des réflexions nouvelles et audacieuses sur le rôle des organisations de la société civile au Mali ; engager des débats pour enrichir les idées et dégager de nouvelles voies crédibles pour des actions pérennes bien ciblées ; inviter des intervenants extérieurs choisis en fonction de leurs compétences spécifiques ou de leurs fonctions liées aux sujets traités afin d’enrichir la réflexion. Tels sont les résultats attendus à l’issue d’une conférence-débat organisée par l’Audace Libre Afrique Mali (ALAM), le samedi dernier, au Musée National de Bamako, dans le cadre de la caravane de la Liberté.

Après les étapes de l’université de Ségou, l’université privée Ahmed Baba et celle de Intec-Sup, la 4ème et dernière étape qui a concerné les leaders et membres des mouvements et associations s’est tenue au Musée National de Bamako, à travers une conférence-débat sur le thème : « Le rôle des Think Thank dans la société ».

Les principaux conférenciers sont : Cheick Tidiane Diallo, leader d’associations, le professeur Clément Dembélé. Ils avaient à leurs côtés, Boubacar Touré, président de l’ALAM et Cheick Abdoul Kader Diarra, dit Mugabé, directeur de projet Caravane de la Liberté. Le directeur Cheick Diarra a expliqué les objectifs de la caravane qui a été lancé en mois d’octobre. Pour lui, l’activité a été essentiellement marquée par des conférences débats sur plusieurs sujets d’actualité.

Plaçant l’activité dans son contexte, le président Touré de l’Audace, a fait savoir que les Think Thank sont des laboratoires d’idées et des véritables sources d’influence. Le projet de création d’un Think Thank au Mali a pour but de combler ce vide qui existe au niveau de la production d’idées nouvelles propres à ouvrir une nouvelle voie à l’Afrique. Pour Elhadj Touré, l’objectif recherché est de construire un réseau d’acteurs de la liberté et de la bonne gouvernance au Mali qui soit capable d’influencer l’opinion.

Place à la conférence

Le premier conférencier Tidiane Diallo, explique qu’un citoyen, ce sont des droits. Mais, on a souvent tendance à oublier que la citoyenneté c’est aussi des devoirs. Pour lui, aujourd’hui, on attend beaucoup un concept le patriotisme. Ce qui ne lui dit pas grande chose. Parce que, estime-t-il, pour développer un pays, pour être un bon citoyen, il faut être un patriote. Cette thèse n’est pas du tout vraie pour le conférencier Tidiane. Selon lui, c’est comme un mari qui doit s’occuper de sa famille. Est-ce que vous avez besoin d’un mari qui aime sa femme ou bien vous avez besoin d’un mari responsable ? Ce qui est important, pour Diallo, c’est d’être un citoyen responsable. Aimer son pays est un bonus, c’est un plus, mais, il préfère un citoyen responsable à un patriote. Pour lui, il  y a beaucoup de patriote irresponsables.

De prime abord, le professeur Clément Dembélé, précise que la cité est dans la patrie. Autrement dit, la cité n’est qu’une partie d’un Etat. Pour lui, quand on parle de la citoyenneté c’est quelque chose qui est à l’intérieur du patriotisme. Ces deux notions sont complètement différentes. Il définit que la patrie vient du mot « Patere», donc l’ensemble des références culturelles, historiques et des valeurs morales qui se réfèrent à ce que nos pères nous ont légués.

Ces interventions ont porté sur beaucoup d’autres sujets tels que : la gouvernance, la bonne gestion, la démocratie, la corruption, la question de la jeunesse, la justice, l’impunité, la formation…

A la fin de la conférence, un protocole de convention a été signé par quelques associations pour former un réseau d’acteurs de la liberté et de la bonne gouvernance.

D.Keita

 Le Progrès

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