L’accession annoncée à la présidence tournante de l’Union africaine du Zimbabwéen Robert Mugabe suscite des remous au sein de l’institution alors que le sommet s’ouvre ce vendredi à Addis-Abeba.
L’autocrate de 90 ans, au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, a muselé l’opposition et a ruiné le pays. Le nonagénaire multiplie toujours les provocations contre l’Occident et les «impérialistes», les opposants ou les journalistes.
Si la présidence tournante de l’UA est symbolique, son titulaire représente l’organisation dans les rencontres et sommets, tels que le G8 ou le G20. Or Mugabe est l’objet depuis 2002 de sanctions européennes et américaines, incluant une interdiction de voyager.
«Il y a une tendance à choisir pour représenter l’UA des dirigeants qui n’épousent pas les grands principes de l’organisation», constate amèrement Jeggan Grey-Johnson, porte-parole du collectif The AU We Want.
Par Libération.fr
Source: Libération