Les travaux de la Journée nationale de la prospective ont occupé la journée de jeudi au Centre international de conférences de Bamako, sous la présidence du ministre du Plan et de la Prospective, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara.
Qu’est ce que la prospective ? Quels en sont les principes et les caractéristiques ? A quoi sert la prospective en général et dans la gestion du développement d’un pays en particulier ? En quoi une utilisation judicieuse de l’étude prospective Mali 2025 aurait pu nous éviter la crise actuelle ou au moins l’atténuer considérablement ? Comment peut-on se servir efficacement de la prospective dans la gestion du développement ? Quelle organisation du processus de gestion du développement faut-il mettre en place ? De quelles capacités faut-il disposer ? Ce sont là, autant de questionnements abordés par les participants durant cette journée. La réflexion ainsi posée a débouché sur une feuille de route relative à la révision de l’étude nationale prospective Mali 2025.
Au terme des travaux, les participants ont émis une vingtaine de recommandations classées par ordre général et spécifique. Dans le cadre des recommandations d’ordre général, il a été souhaité de donner à la prospective la place qui est la sienne en tant que politique d’orientation. Les participants ont également souhaité que soit renforcé le leadership politique des fonctions de prospective et de planification stratégique et que notre pays ne délègue pas la définition de nos politiques de développement aux partenaires extérieurs. Les acteurs de la prospective ont été invités à innover et à promouvoir la compétitivité, à apprendre à concevoir et à conduire un processus de transformation nationale et à identifier et évaluer les besoins en capacités institutionnelles et humaines en gestion du développement. Les participants ont également recommandé que soient formés les différents acteurs impliqués dans le processus d’études prospectives et que soit rénové et renforcé le système de planification et de statistique. Mettre en place un système permanent de veille prospective et stratégique et assurer la cohérence des politiques publiques font également partie des recommandations d’ordre général prises par les participants.
Au chapitre des recommandations d’ordre spécifique, les participants ont demandé que soit actualisée l’étude nationale de prospective Mali 2025 ou que soit lancée une nouvelle étude prospective à l’horizon d’une génération. Ils ont également souhaité la promotion de la démarche prospective, la conduite d’une étude diagnostique des fonctions et outils de planification stratégique et de développement, la création d’un portail de centralisation des études en matière de développement à la direction nationale de la planification du développement et le renforcement du rôle de coordination du développement de la direction de la planification du développement. Une autre recommandation de taille a trait au renforcement du système d’information statistique.
Le ministre du Plan et de la Prospective a remercié les participants parmi lesquels des anciens ministres et commissaires chargés du plan dans notre pays, les invités dont le ministre togolais chargé du Plan, Kako Nabukpo, et Alioune Sall, expert en prospective. Cheickna Seydi Ahamadi Diawara a jugé que les travaux permettront à notre pays d’accorder davantage d’importance à la prévention à travers la prospective en vue d’un avenir meilleur pour les générations futures.
Be COULIBALY
