C’est sans appel : l’observateur et le prêcheur Oumar Moaz Coulibaly, averti et décortique, sans détour, le problème du Mali à travers une révélation qui vaut son pesant d’or. Dans un élément audio dont nous disposons, ce prêcheur de la tendance islamique ‘’Hamadiya’’, fait la genèse de la démocratie malienne qu’il juge mal acquise. Car révèle-t-il : « elle a été acquise sur fond de mensonge et de trahison. D’où cette incessante mauvaise gestion du pays dont souffrent les maliens depuis. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, toute personne qui accède à la magistrature suprême du pays étant digne et patriote, se déguisera en voleur et détourneur de dernier public, pour ne pas dire ennemie de la nation ».
Dans cet élément sonore, l’orateur révèle les secrets du mauvais comportement des dirigeants maliens, qui, successivement ont fait plonger le Mali dans l’impasse.
À l’en croire, tout est parti de l’arrestation du président Moussa Traoré, où le mensonge a eu raison sur la vérité. En ce sens que des voleurs et pilleurs de magasins assassinés, ont été enterrés comme des soi-disant martyres, car considérés comme des élèves froidement abattus, lors des événements de 1992.
Selon le prêcheur, il y avait un chef de la famille fondatrice de Bamako à l’époque du nom de Batoukounè Niaré qui a reçu la délégation du président Amadou Toumani Touré après le putsch. C’est-à-dire, après avoir renversé le régime Moussa Traoré. Il leur a dit en langue Bambara en ces termes : « vous êtes bien vêtus, mais vous avez trahi le pays. Vous dites que Moussa Traoré a tué des élèves, si cela est vrai, faites-moi la liste de ces défunts élèves et je convoquerais tous les chefs de familles pour des fins de vérification ».
Aux dires de notre observateur, Oumar Maoz Coulibaly, ATT et sa délégation sont restés sans arguments. Car ils n’avaient pas de preuves justificatives à cet effet. Ce qui a indigné le chef de la famille fondatrice de Bamako, Batoukounè Niaré qui a laissé entendre : « on ne trahi pas Dieu. Vous avez trahi le pays. Et vous-mêmes, vous serez victimes de votre trahison ».
Dans la foulée, notre orateur prouve qu’aucun élève n’a perdu la vie, lors des événements de 1992. Et de soutenir mordicus : « Ce sont plutôt des voleurs et des bandits qui ont tenté de piller et de dévaliser les usines du groupe Achar ; l’immeuble Sahel vert et l’IMACI, qui ont péri. Que du mensonge. En ce sens que ces morts ne sont pas des élèves, à plus fortes raison des martyrs. D’où tout ce problème auquel le Mali est confronté depuis. Puisque ce sont des personnes malsaines qui ont constitué des agneaux sacrificiels de la démocratie malienne ».
Mieux, notre prêcheur dira que tout le problème du Mali se résume à ce niveau. Et tant que les acteurs de la démocratie n’implorent pas Dieu pour qu’il leur pardonne ce péché, la situation du Mali reste sans solution jusqu’à preuve de contraire. « Il faut qu’ils disent la vérité aux maliens. Sinon les dirigeants continueront de mentir, trahir et détourner les fonds du pays et géreront le pays autant qu’ils veulent », a martelé M. Oumar Maoz Coulibaly. Tout en invitant les partisans et les contestataires du régime en place à se renseigner davantage sur cette histoire pour se rendre compte que le problème du Mali émane du mensonge orchestré par les acteurs de la démocratie.
Adama Coulibaly