Comme il fallait s’y attendre, la France n’allait pas rester les bras croisés après que les nouveaux dirigeants maliens eurent prié son armée de déguerpir du Mali. Les observateurs de la scène sahélienne avaient prédit au moins deux actions des services secrets français : des attentats terroristes commandités par Paris et exécutés par les groupes armés « qui font du bon boulot en Syrie », dixit le président actuel du Conseil constitutionnel français, Laurent Fabius, et une reprise de l’activisme indépendantiste de l’Azawad, sous-traité pour le compte de la France par le MNLA, équivalent malien du MAK.
Ces deux mouvements se sont réunis la semaine passée à Paris, sous l’égide des services secrets français dirigés par Bernard Emié, patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et ancien ambassadeur de France à Alger. Cette jonction entre le mouvement targui malien et l’organisation que dirige le guignolesque Ferhat Mehenni, classée terroriste, participe d’un plan de déstabilisation qui vise directement l’Algérie, fomenté par les autorités françaises qui ne cachent plus leur politique hostile à l’égard de son ancienne colonie, dont les décisions souveraines dérangent au plus haut point.
Algérie patriotique a appris, dans le sillage, que le chef du Mouvement national de libération de l’Azawad, Bilal Ag Acherif, s’est réuni avec les chefs de file de l’organisation islamiste Rachad, succédané du parti religieux extrémiste du FIS, à Londres, ce qui confirme la jonction entre toutes ces organisations créées par les officines étrangères. Un des animateurs de Rachad installé à Londres, Larbi Zitout, a, d’ailleurs, lu un message subversif que le chef du MNLA adresse aux Algériens. La manœuvre s’inscrit dans un complot dont on a pu entrevoir les contours avec la vidéo du porte-parole arabophone de l’armée israélienne, dans laquelle il tente de convaincre les Algériens de se démarquer de l’héroïque résistance palestinienne.
Ce plan ne date pas d’hier. En, 2018 déjà, une source diplomatique étrangère très au fait des coulisses des instances onusiennes, HCR et HCDH, révélait à notre site que les réseaux du représentant permanent du Maroc aux Nations unies, Omar Hilale, «demeurent très actifs au sein de ces instances dans leur guerre contre l’Algérie». «En amont, il est avéré que les déplacements massifs des migrants du Sahel vers l’Algérie sont organisés par des passeurs aux ordres des réseaux marocains et français», avertissait notre source, qui précisait que «les Israéliens sont présents aussi bien au Mali qu’au Niger, en passant par le Burkina Faso». «Kidal est le symbole de ce qui se trame dans le Sahel», faisait remarquer notre source.
Preuve de l’implication directe de la France dans les troubles dans ce pays subsaharien, une interview récente de Bilal Ag Acherif à Jeune Afrique, proche des services français et marocains, qui fait porter l’entière responsabilité de l’échec des accords d’Alger au nouveau pouvoir malien et, indirectement, à la Russie, rejoint dans son discours par le quotidien Le Monde qui utilise les mêmes éléments de langage dans un article commandé, intitulé «La grande désillusion algérienne au Sahel».
«La responsabilité de la situation à laquelle nous sommes confrontés est très clairement celle du gouvernement de Bamako et de Wagner. Le gouvernement n’a jamais eu l’intention d’appliquer les accords d’Alger», a dit le chef de la rébellion targuie. En clair, le MNLA, création de la DGSE, tente de faire porter le chapeau de l’échec de cet accord, signé en 2015 à Bamako, après des négociations menées à Alger, à ceux qui ont bouté la France hors du Mali.
Source : Algérie patriotique
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