La réunion des Amis de la Syrie s’est ouverte ce dimanche matin 12 janvier à Paris. Les représentants de onze pays sont réunis avec un objectif : convaincre l’opposition syrienne de participer à la Conférence de paix Genève II le 22 janvier prochain. Participent à cette réunion le président Ahmad Jarba et deux des trois vice-présidents de la Coalition nationale syrienne, ainsi que les ministres des Affaires étrangères des Onze (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, France, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Egypte, Jordanie, Etats-Unis, Turquie).
Onze ministres des Affaires étrangères ne sont pas de trop pour convaincre la coalition de l’opposition syrienne de s’assoir à la même table que des représentants du régime de Damas et négocier une transition politique.
C’est « oui » sur le principe mais sous certaines conditions ont affirmé des responsables de l’opposition en novembre dernier. Ces conditions sont notamment l’ouverture de couloirs humanitaires en Syrie et l’arrêt des bombardements. Deux mois plus tard, aucune de ces exigences n’a été remplie et la coalition de l’opposition ne voit plus l’utilité de dialoguer avec un régime qui campe sur une ligne intransigeante.
Mais ce dimanche à Paris, le Français Laurent Fabius, l’Américain John Kerry, plusieurs diplomates en chef de pays arabes et européens, tous parlent d’une seule voix : la solution à la crise syrienne est politique. La Conférence de Genève II doit impérativement se tenir.
Le problème est que si le groupe des onze Amis de la Syrie est uni, l’opposition, elle, est loin de l’être. De profondes divisions minent les rangs de la coalition nationale syrienne.
rfi