L’ambassade du royaume du Maroc à Bamako organise avec 1’appui – conseil de la Fondation Balazan paur la gouvernance et la stabilité, une journée de réflexion sur les enjeux du retour du Maroc au sein de l’Union Africaine.
Cette journée de réflexion qui aura lieu le samedi 3 décembre 2016 à l’hôtel Radisson, est organisée dans le cadre du Centenaire du Président Modibo Keita qui noua avec feu le Roi Mohammed V une profonde amitié et de fructueuses relations de coopération aussi bien sur le plan bilatéral que sur le chantier de l’intégration africaine. Ensemble,
convaincus qu’ils étaient de l’importance d’une solidarité plus active entre les peuples africains, ils prirent l’initiative d’organiser en 1961 l’historique Conférence de Casablanca dont chucun cannait l’impact sur la création en 1963 de l’Organisation de l’unité africaine, ajourd’hui Union Africaine.
Il nous parait important de rendre hommage à feu le Roi Mohammed V et feu Modibo Keita, ces deux leaders panafricains qui étaient avec d’autres à l’instar de Kwamé Nkrumah, Nasser, Sékou Touré, les premiers précurseurs de l’intégration de notre continent.
De nos jours, cet esprit anime le Maroc et le Mali qui sont engagés dans une dynamique de partenariat mutuellement bénéfique à la faveur notamment des rencontres entamées en 2013 entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président Ibrahim Boubacar Keita. Les relations bilatérales sont fondées sur le socle des liens multiséculaires et 1’héritage légué par nos illustres pionniers de l’indépendance.
Sur le plan continental, en dépit des péripéties qui ont émaillé la marche unioniste et les évènements qui ont suivi, le Royaume reste attaché à l’idéal d’intégration africaine.
C’est ainsi que trente deux ans après son retrait de 1’OUA dans les circonstances qu’il n’est pas opportun de rappeler ici, et dans un message adressé au 27è Sommet de l’Union Africaine à Kigali, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait part de la volonté du Maroc de prendre sa “place naturelle” au sein de l’organisation continentale.
Pour les observateurs avertis des relations internationales, la place de choix qu’occupe le Maroc au sein de la communité internationale, en particulier en Afrique, ne peut plus s’accomoder de l’absence du Royaume au sein de l’Union Africaine dans la mesure où le continent a plus que jamais besoin de la synergie de tous ses fils pour faire face aux défis de l’intégration et de la compétitivité mondiale, mais aussi bénéficier des dividends de la paix.
Cette normalisation permettra à l’Union Africaine d’être advantage représentative de l’Afrique afin qu’elle soit en mesure de coordonner et d’adopter des positions communes et davantage inclusives sur les questions multilaterales, notamment au sein de l’Organisation des Nations unies et des autres organisations internationales.
Aussi, la journée de réflexion, en plus de plaider pour le retour de ce partenaire stratégique au sein de l’Union Africaine, a-t-elle pour objectifs de cerner tous les contours et les implications de ce processus, à sensibiliser sur son opportunité et à 1’accompagner.
Participeront aux travaux de cette journée des officiels représentant les institutions de la République du Mali, des personnalités et des représentants des partis politiques et des principales organisations de la société civile, des parlementaires et conseillers nationaux, des représentants des médias, des experts consultants maliens, marocains et africains ainsi que des anciens ambassadeurs du Mali au Maroc et des représentants du corps diplomatique accrédité au Mali.
La séance inaugurale sera marquée par une adresse du président Dioncounda Traoré sur le panafricanisme. Au cours des travaux, le premier panel se penchera sur le rôle du Maroc et du Mali dans la genèse de l’intégration africaine. Quant au second panel, il échangera sur le rôle du Maroc au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Le troisième panel abordera le theme : le Maroc et l’avènement de l’Union Africaine. Le quatrième panel traitera des enjeux, des défis et des procédures du retour du Maroc au sein de 1’Union Africaine.
Au cours d’une séance de synthèse, il y aura l’adoption du rapport et des recommandations.
Source : L’Essor