Sincèrement, il faut être dans les secrets du diable, pour comprendre clairement, le flou et les jeux de cache-cache entretenus depuis longtemps, autour de la proclamation des résultats de la Fonction publique des Collectivités territoriales, au compte du corps des enseignants. Ce qui est sûr, les pauvres candidats qui ont la foi du Tout Puissant, attendent impatiemment ces résultats et espèrent voir aussi leurs noms sur la liste des admis.
En effet, ce n’est plus un secret polichinelle, pour quelqu’un que toutes les fois, les pauvres citoyens, souciant d’avoir un emploi, quelque soit sa qualité, vivent le martyr à chaque fois qu’on parle de concours d’entrée. Ce qui fait aujourd’hui, l’organisation des concours tant de la publique de l’Etat que celui des collectivités territoriales, au Mali a perdue toutes les crédibilités. Pire, certains pensent que les admis sont connus à l’avance, puisque imposés soit par un proche du pouvoir, un parti politique ou par une voie népotique.
Ces facteurs qui caractérisent, les concours nationaux du Mali, diminuent la chance de milliers de personnes souvent mêmes des méritants. Aujourd’hui, la situation des résultats de la fonction publique des collectivités n’échappe pas à cette règle. Puisqu’après deux mois du concours, les candidats attendent avec vigilance leur sort. Pourtant, la fonction publique de l’Etat, qui a vu la participation d’un ensemble de corps n’a pas pu mettre du temps. Malgré la complexité de cette tâche, vu le nombre de candidats, les résultats ont pu paraître à temps. Le moins qu’on puisse dire, c’est de s’interroger pourquoi tout ce temps, pour un concours des seuls corps des enseignants ? On ne saurait répondre à cette préoccupation.
Pour rappel, Le ministre du Travail et de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions, Mme Racky Talla, était face à la presse, le jeudi 9 févier 2017, pour annoncer les résultats des concours directs de recrutement dans la fonction publique d’Etat pour l’année 2016. Ouverts en octobre 2016 et a eu lieu, en fin décembre 2016, au total 827 emplois étaient à pourvoir lors de ces concours. Sur les 31.796 candidats inscrits, 27.892 ont pris part aux dits concours et 758 candidats ont été déclarés admis, 69 postes sont restés vacants dont 42 pour défaut de candidature et 27 pour défaut de moyenne.
Les 827 emplois à pourvoir répartis entre les différents cadres tels que la santé, les finances, l’Agriculture et le génie rural, l’élevage, les eaux et forêts, l’ industrie et mine, les constructions civiles, l’administration générale, le trésor , la douane, l’ informatique, la statistique, l’art et la culture, l’information et l’audiovisuel, l’action sociale et les affaires étrangères. Le concours en question a concerné toutes les catégories A, B2, B1 et C. Ainsi, les 31.796 candidats inscrits, 27.892 dont 9.632 femmes soit 34,53% et 78 en situation de handicap (0,27) ont pris part aux dits concours.
De même, que 67,73% des dossiers ont été enregistrés à Bamako. Ce concours, s’est déroulé les 24, 26, 27, 28,29 et 30 décembre 2016 dans les centres de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Bamako. Pour le concours des enseignants des collectivités territoriales, comme c’est de cela qu’il s’agit, aucune explication valable ne peut permettre aux citoyens de comprendre réellement ce retard de la Direction Générale des Collectivités Territoriales, dans la proclamation de ces resultats.
Ce concours a été lancé, suite du communiqué N° 2016 01375/METDRE-SG du 08 décembre 2016, conformément au Décret n°03-583/P – RM du 30 décembre 2003 portant dispositions communes d’application du statut des fonctionnaires des collectivités territoriales, il est ouvert un concours direct de recrutement d’enseignants dans la fonction publique des collectivités au titre de l’année scolaire 2016-2017. Les épreuves ont eu lieu, le 27 janvier 2017 et jusqu’à présent les candidats ne dorment que d’un œil.
Souleymane Traoré
